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Sidwaya N° 7697 du 1/7/2014

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Une alternative à la lutte contre le déficit alimentaire
Publié le mercredi 2 juillet 2014   |  Sidwaya




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Une délégation de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de la coopération Suisse a visité les 25 et 26 juin 2014, des jardins « nutritifs » et des unités de transformation du beurre de karité au Nord et au Centre- Ouest. Il s’est agi pour elle de constater de visu, les activités menées par les groupements féminins de ces localités.

Réduire la pauvreté et lutter contre l’insécurité alimentaire au « pays des Hommes intègres », tel est le leitmotiv de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Dans ce cadre, elle a mis en place depuis 2012, un programme dénommé « assistance aux ménages vulnérables victimes de malnutrition et de chocs climatiques et économiques à travers la valorisation des Produits forestiers non ligneux (PFNL) ». Ainsi, des jardins dits « nutritifs » où est pratiqué la culture du moringa et du baobab ; aussi des unités de production et de transformation de beurre de karité ont été mises en place par des groupements féminins dans quatre régions à savoir : le Nord, le Centre-Ouest, le Sud-Ouest et le Sahel. Les 25 et 26 juin 2014, une délégation de la FAO, accompagnée d’un partenaire technique et financier en l’occurrence, la Coopération suisse a visité deux de ces régions. Le premier jour a concerné la région du Nord. Du jardin nutritif des femmes de l’Association Lagmtaaba de Arbollé, à l’unité de production et transformation de beurre de karité à Latodin, en passant par le jardin de Mme Albertine Ouédraogo à Yako, la délégation a échangé avec lesdites femmes. Pour la présidente Denise Nabaloum de l’Association Lagmtaaba de Arbollé, le jardin est très bénéfique aux femmes de son organisation car elles ont en permanence des condiments pour leur cuisine. « Avec la vente des produits des pépinières et la poudre du moringa qu’elles produisent, elles sont de plus en plus indépendantes financièrement », a-t-elle déclaré. Et Mme Albertine Ouédraogo, responsable de la maison d’accueil des enfants en détresse de Yako de poursuivre que depuis qu’elle a intégré la poudre de moringa dans l’alimentation des enfants, les dépenses concernant les ordonnances médicales ont diminué. « Avec l’appui de la FAO en équipements telles les presses, on a pu mécaniser notre unité. La production a augmenté. Nous ravitaillons les boutiquiers des neuf communes rurales que compte la province du Passoré. Notre souhait est d’avoir des débouchés à 0uagadougou et hors du pays », a soutenu la coordinatrice de l’association pour la promotion de la femme et de l’enfant au Passoré, Bibata Nabaloum.

Les PFNL, sources de revenus

De l’avis de la délégation de la FAO, l’objectif a été atteint. «On peut dire qu’au niveau des jardins nutritifs, il ya une bonne appropriation et la demande est d’ailleurs élevée pour faire les jardins nutritifs », a constaté l’expert en Produits forestiers non ligneux (PFNL) à la FAO, Damas Poda. Selon le chargé de suivi du programme de valorisation des produits forestiers non ligneux, Pascal Rouamba, ce programme a permis d’équiper les bénéficiaires et d’apporter de nouvelles techniques culturales des feuilles. Il a précisé qu’à travers ce programme, il a été question de mettre en valeur l’aspect nutritionnel pour renforcer la sécurité alimentaire. Aujourd’hui, a-t-il dit, cette activité tend à devenir une activité génératrice de revenus. « Il faut donc organiser la chaîne à savoir, travailler à ce qu’il y ait des consommateurs, les amener à consommer sur la base des valeurs nutritives et même médicinales du moringa», a suggéré l’expert.
Le 26 juin, soit le deuxième jour, la délégation a inauguré une unité de transformation des produits forestiers non ligneux à Koudougou et visité une unité de production de produits à base de moringa à Réo dans la région du Centre-Ouest.
En rappel, le projet a pour objectifs, entre autres, d’accroître les revenus des ménages, d’améliorer la situation alimentaire et nutritionnelle des bénéficiaires à travers la production, la transformation et la commercialisation des PFNL et de contribuer à la lutte contre la dégradation des ressources forestières à travers des pratiques d’exploitations durables. Il a une durée de 8 ans répartis en deux phases. La première, en cours, a démarré en 2012. Son coût global est estimé à plus de trois milliards de F CFA.

Fleur BIRBA

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