Précédemment en soins à la Clinique du cœur, c’est dans la mi-journée du mardi 1er juillet 2014 que le decès du président-fondateur du Mouvement de regroupement voltaïque (MRV), Gérard Kango Ouédraogo, a été annoncée. Un des pionniers de la politique burkinabè, celui que le peuple burkinabè pleure, a quitté le monde des vivants à l’âge de 89 ans.
La mort a frappé l’un des pionniers et grands animateurs de la vie politique nationale de la Haute- Volta au Burkina Faso. Hier mardi 1er juillet 2014, la nouvelle est tombée tel un couperet : Gérard Kango Ouédraogo a passé l’arme à gauche. L’octogonère est décédé aux environs de 12h à la Clinique du cœur. Pour beaucoup, feu Gérard Kango Ouédraogo n’est plus à présenter. Homme politique et diplomate burkinabè, il a vu le jour le 19 septembre 1925 à Ouahigouya, plus précisément à l'entrée d'un site ancestral, la grotte de Naaba Kango. Son prénom «Kango» à l'origine «Kaongo» signifie «le champ qui entoure un palais ou une concession». Engagé dans la politique, il est le fondateur du Mouvement de regroupement voltaïque (MRV). Il a occupé le poste de député de Haute-Volta sous la IVe République française, puis membre de la première Assemblée nationale de la Ve République française. Au plan diplomatique, il a été l’un des premiers ambassadeurs du nouvel Etat indépendant de Haute-Volta en Grande-Bretagne de 1960 à 1966. Par la suite, il a continué de jouer un rôle important dans la vie politique du pays, notamment, en siégeant à l'Assemblée nationale pour la circonscription de Ouahigouya et en étant l'un des cadres de l’Union démocratique voltaïque, membre du Rassemblement démocratique africain (UDV/RDA) . De 1971 à 1974, il est nommé Premier ministre de la Haute-Volta sous la présidence du général Aboubacar Sangoulé Lamizana. Il devient ainsi le premier Premier ministre de la Haute- Volta, puis, président de l'Assemblée nationale de 1978 à 1980. Sous les régimes des présidents Saye Zerbo, Thomas Sankara celui que les Burkinabè pleurent aujourd’hui va faire la prison à plusieurs reprises. Mais depuis le retour à la démocratie sous la houlette du président Blaise Compaoré à l’aube des années 1990, Gérard Kango Ouédraogo a été élu député à deux reprises sous la IVe République du Burkina Faso, avant de démissionner volontairement le 27 mai 1998. Peu après, le Rassemblement démocratique africain (RDA) va le nommer président d'honneur à vie.