Les musulmans du Burkina, à l’instar des autres musulmans de la sous-région, ont observé leur premier jour de jeûne le 29 juin 2014. Pour savoir comment ce début du mois de carême a été accueilli par les musulmans, notre équipe a fait un tour au siège du Cercle d’études, de recherches et de formation islamiques (CERFI) à Ouagadougou, le 29 juin 2014. Selon les membres du CERFI, la rupture de jeûne du premier jour du mois de ramadan s’est passée sans difficulté majeure.
18h35. Il est l’heure de la rupture du jeûne au siège du Cercle d’études, de recherches et de formation islamiques (CERFI). Après s’être apprêtés pour la prière en faisant leur petite ablution, les fidèles attendaient l’heure de la rupture du jeûne. Ce signal sera donné par le groupe du recteur dudit siège, Moussa Sanou. On pouvait alors voir certains avec du thé, d’autres avec des fruits comme des oranges, des dattes. Il y en a aussi qui se contentaient d’eau ou de galettes. Chacun récitait une petite invocation avant de rompre son jeûne. Elle consiste à dire : « Bismillah, allahoumma lakasoumtou, wa alâ rizqika aftartou, taqabbal minnî » ; c’est-à-dire : « Au nom de Dieu, Ô mon Dieu, j’ai jeûné pour toi, avec ta nourriture j’ai rompu le jeûne. Alors accepte-le de moi ». Selon un propos prophétique, il est dit que « le jeûneur a deux joies : une joie quand il rompt son jeûne (au moment légal de l’Ifthar) et une autre lorsqu’il rencontrera son Seigneur (dont il recevra sa récompense) ». Pour Moussa Sanou, recteur du Siège, tout commence bien. Chaque année, le CERFI organise une rupture collective de jeûne (Ifthar) à l’endroit des fidèles musulmans notamment les travailleurs, étudiants et élèves. L’imam Ousmane Zida a signalé que, pour ce premier jour de jeûne, il a trouvé le temps clément. Même son de cloche du côté d’Abdoul Wadoud Ouédraogo. Mais ce n’est pas le cas de Khadidjatou Dabré qui a trouvé ce premier jour un peu difficile. « Comme c’est le premier jour, ça a été un peu difficile pour moi. J’espère qu’avec le temps, on va s’habituer », a-t-elle dit. «Nous rendons grâce à Dieu qui nous a permis d’observer ce premier jour de jeûne comme il se doit, du début jusqu’à la fin. Et nous prions qu’il agrée notre jeûne », a soutenu Cheick Abdoulaye Kéita. Après l’appel à la prière à 18h39, les fidèles continuaient toujours leur rupture pour ne débuter la prière du coucher du soleil (Maghrib) qu’à 18h 45.
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