Bamako - Un militaire burkinabè de la mission de l’ONU au Mali (Minusma) a été tué et six ont été blessés lundi lorsque le véhicule qui les transportait a sauté sur une mine entre les villes de Goundam et Tombouctou, dans le nord du pays, a annoncé la Minusma.
"Cet après-midi (lundi), un véhicule de la Minusma en patrouille sur l’axe Goundam-Tombouctou (villes distantes d’environ 100 km, NDLR) a sauté sur unemine. L’explosion a blessé sept Casques bleus, dont 4 grièvement. L’un d’entre eux a par la suite succombé à ses blessures. Les opérations d’évacuation des blessés sont actuellement en cours", explique la Minusma dans un communiqué.
Joint par l’AFP, un porte-parole de la Minusma a précisé que les militaires victimes de l’explosion étaient membres du contingent burkinabè. Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU et chef de la Minusma, Bert Koenders, a présenté "ses sincères condoléances à la famille du défunt, ainsi qu’aux autorités burkinabè. (Il) souhaite un prompt rétablissement aux blessés", conclut le communiqué, sans plus de détails.
Cette explosion meurtrière se produit alors que le président burkinabè, Blaise Compaoré, médiateur ouest-africain dans la crise au Mali, est en visite dans ce pays pour deux jours, lundi et mardi.
Les incidents de ce genre se sont multipliés ces derniers mois dans le nord du Mali.
Fin mai, deux travailleurs humanitaires maliens avaient été tués dans l’explosion d’une mine vers Goundam. Mi-mai, ce sont cinq militaires sénégalais de la Minusma qui avaient été légèrement blessés à Kidal (extrême nord-est) lorsque le véhicule qui les transportait a sauté sur un engin
explosif de type indéterminé.
Trois accidents similaires s’étaient produits en avril dans diverses localités du vaste Nord.
Fin mai, une source sécuritaire régionale avait indiqué à l’AFP que des jihadistes avaient posé des mines un peu partout dans le nord du Mali pour "faire mal aux troupes adverses".
Des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda ont occupé pendant près de dix mois, entre 2012 et 2013, le nord du Mali.
Ils ont été chassés des grandes villes de ces régions à partir de janvier 2013 par une intervention militaire internationale lancée par la France, toujours en cours. Mais ils demeurent actifs dans ces zones où ils mènent régulièrement des attaques meurtrières.