C’est une foule de parents, mais surtout d’amis et de connaissances et principalement du monde sportif qui a conduit hier l’ex-international gardien de but des silures et des Etalons à sa dernière demeure. Décédé le jeudi 26 juin 2014 à Bobo-Dioulasso, Sidiki Diarra repose désormais au cimetière municipal, route de Faramana.
C’est un grand monument de notre football qui s’en est allé, et à jamais. Sidiki Diarra, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a tiré sa révérence, et en pleine coupe du monde de football.
C’était le jeudi 26 juin aux environs de 20 heures dans une clinique de la ville de Sya où il avait été admis d’urgence après une crise à son domicile. Sidiki Diarra a donc fini par céder face à ce mal qui le rongeait depuis environ deux ans et qui, d’ailleurs, l’éloignera des terrains de sport. Cruel destin pour le monde du football burkinabé qui avait encore besoin des services de ce grand homme. Un passionné du football au palmarès éloquent et qui avait toujours du plaisir à partager sa riche expérience avec les jeunes générations. Né le 06 janvier 1952 à Bobo- Dioulasso, Sidiki Diarra fera ses premiers pas en football d’abord à l’école primaire et, ensuite, au Patro Saint Vincent de Paul avec le père Chiquette. Milieu défensif à ses débuts, il finira par opter définitivement pour le poste de gardien de but où il semblait exceller le plus. Et c’est en 1968 qu’il signera sa première licence sous les couleurs du jeunesse club de Bobo Dioulasso (JCB). C’était le début d’une carrière qui le conduira en 1973 à l’Usfran. Son talent indéniable et ses prouesses avec le club cheminot lui ouvriront les portes de la sélection régionale, les silures, et des Etalons. Sidiki Diarra, dont la renommée avait commencé à franchir les frontières nationales, était dans le collimateur de recruteurs ivoiriens. Surtout qu’en 1979, il avait éclaboussé de son talent, le tournoi du Conseil de l’Entente à Abidjan. Après une carrière bien remplie, cet excellent gardien de but va finalement décider de se convertir comme encadreur. D’abord avec l’Usfran, à partir de 1983 jusqu’au milieu des années 90, avant de rejoindre l’USFA à Ouagadougou. Son excellent travail avec le club militaire lui vaudra par la suite l’encadrement des Etalons Senior, l’équipe nationale qu’il qualifiera pour la CAN 2002 au Mali. Après l’USFA, c’est au Djoliba de Bamako que Sidiki Diarra va déposer ses valises pour deux saisons. De retour à Ouagadougou, il se verra confier l’encadrement technique de l’AS Sonabel qui sera son dernier club. Très bavard et d’un abord très facile, celui que le monde du sport roi au Burkina pleure aujourd’hui était considéré comme une mémoire vivante du football. Sa mort va sans nul doute constituer une perte énorme pour ces nombreux sportifs qui le côtoyaient régulièrement et avec qui il avait toujours partager ses émotions. A 62 ans, Sidiki Diarra s’en est allé laissant derrière lui une veuve et des enfants. A la famille éplorée, la rédaction sportive de l’Observateur Paalga présente ses condoléances les plus attristées.