Le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Joseph Nébilma Bakouan, s’est rendu dans la zone pastorale de Samorogouan, le jeudi 19 juin 2014. A cette occasion, il a échangé avec les acteurs du Centre d’encadrement de la zone d’intensification de l’élevage traditionnel (CEZIET).
A Samorogouan, le gouverneur de la région des Hauts-Bassins Nébilma Joseph Bakouan était porteur d’un message à l’endroit des exploitants agricoles qui occupent de façon anarchique la zone pastorale. En effet, il les a invités à libérer les lieux pendant qu’il est temps. Autrement dit, ils seraient responsables de ce que leur arriverait. Créé dans les années 1974, le Centre d’encadrement des zones d’intensification de l’élevage traditionnel (CEZIET) est une zone à vocation pastorale qui couvre six communes de la province du Kénédougou, à savoir Banzon, Djigouèra, Koloko, Kourouma, Sindo et Samorogouan. Elle a une superficie de 116km2 et est constituée de 124 000 hectares. Mais depuis quelques années, l’espace du CEZIET est en proie à une occupation anarchique pour des activités autres que celles à quoi il est destiné, malgré les multiples campagnes de sensibilisation des techniciens, des instances de la zone, et de l’administration locale. Le comble, c’est que certaines de ces activités sont proscrites par les textes qui régissent l’aménagement et la zone pastorale. Au regard de l’ampleur du phénomène, le premier responsable de la région des Hauts-Bassins est allé à la rencontre des populations riveraines pour échanger de vive voix avec elles sur la situation de la zone pastorale de Samorogouan. Cela, afin de convenir de ce qu’il y a de mieux à faire pour la sauvegarde de la zone. A la rencontre de Samorogouan, les débats ont été houleux et fructueux. Il ressort que malgré l’existence d’un cahier des charges établi en 2008, il y a des difficultés dans la gestion de la zone du CEZIET. C’est pourquoi, il a été recommandé le départ sans négociation des exploitants agricoles installés anarchiquement dans la zone pastorale de Samorogouan. Pour l’heure, a laissé entendre le premier responsable de la région des Hauts-Bassins, un délai n’a pas encore été donné pour le déguerpissement, mais chaque acteur concerné doit prendre des dispositions pour quitter définitivement la zone. Ce message fort du gouverneur de la région des Hauts-Bassins a été salué par les populations de Samorogouan à travers la voix de leur maire, Temani Traoré.