Le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Salia Sanou, a animé, hier dans l’après-midi à son cabinet, un point de presse. À l’ordre du jour de cette rencontre avec les médias, les chantiers en souffrance de la commune. Ce rendez-vous avec les journalistes intervient à quelques jours de la gigantesque marche-meeting prévue demain samedi à l’initiative du Balai citoyen. Un mouvement auquel le bourgmestre de Sya n’a pas manqué d’envoyer des piques.
Pour ce point de presse, Salia Sanou avait pris le soin de s’entourer de la quasi-totalité de son conseil, mais, également, d’inviter des responsables administratifs de manière à apporter l’éclairage nécessaire sur les nombreuses interrogations des Bobolais quant à l’arrêt ou la non-exécution de certains chantiers pourtant annoncés à grand renfort de publicité. Parmi ces infrastructures que les habitants de Sya attendent toujours avec beaucoup d’impatience, le bitumage de l’avenue Nelson Mandela à Ouezzin Ville (2,4km) et l’avenue Daniel Ouezzin Coulibaly (environ 900m). « L’entreprise adjudicataire du marché a été défaillant », a déploré Salia Sanou qui annonce dans la foulée la désignation de la deuxième entreprise retenue après dépouillement de l’avis d’appel d’offres et qui se devra d’entamer les travaux dans un bref délai.
Il en est de même pour le jardin zoologique où des dispositions sont en train d’être prises pour suppléer l’entreprise défaillante pour une reprise du chantier dans les mois à venir, a fait comprendre le maire. Parlant des travaux d’éclairage sur l’avenue de l’Union européenne et l’avenue du cinquantenaire, le bourgmestre de Sya a donné l’assurance quant à l’exécution de ces projets dans les semaines à venir. Il sera appuyé dans sa logique par le directeur régional de l’Ouest de la Sonabel. Abondant alors dans le même sens, Pazoukinam Aristide Ouédraogo dira que les commandes des poteaux et autres accessoires pour l’éclairage public ont bel et bien été lancées et le matériel est attendu d’ici la fin du mois d’août au port de Cotonou.
Et si tout se passe comme prévu, « la lumière jaillira au plus tard à la mi-octobre sur ces artères », a-t-il indiqué. D’autres chantiers comme celui de la recette municipale ont aussi retenus l’attention des journalistes. Des questions relatives à l’assainissement, à l’insécurité routière et à d’autres aspects de la vie de la commune ont aussi été abordées par les journalistes. Et un confrère de demander au maire si ce point de presse avait un lien avec la marche du Balai citoyen, prévue pour demain samedi pour dénoncer les nombreuses « insuffisances » constatées dans la vie de la commune. « Non, pas du tout ! », a martelé Salia Sanou qui précise que cette conférence était depuis bien longtemps inscrite dans son agenda avant de s’enflammer contre cette association qu’il qualifie de partisane et politique. Que pensez-vous alors de cette marche-meeting du samedi ? « Ils sont libres de marcher jusqu’à Ouagadougou s’ils veulent, car ce n’est pas par la marche que je suis arrivé à la tête de cette commune. S’ils veulent, ils n’ont qu’à marcher sur leur tête. Cela ne va rien changer ». Foi de Salia Sanou
