Campagne de souscriptions populaires contre le referendum: « Nous avons l’ambition d’atteindre la somme de 500 millions de FCFA », Adama Kanazoé, président de l’AJIR
Le Chef de file de l’opposition politique a initié une campagne de souscriptions populaires pour la lutte contre le référendum.
Cette campagne vise à récolter à terme une somme de 500 millions de FCFA, a-t-on appris lors de la conférence de presse organisée à cet effet, le 26 juin 2014.
Le président de l’Alliance des jeunes pour l’indépendance de la république (AJIR) et coordonnateur de la campagne de souscriptions a animé la conférence de presse, en compagnie d’autres acteurs dont Jean Hubert Bazié.
L’opposition politique est à la recherche de la sève financière pour pouvoir faire face à la lutte contre le référendum.
Pour cela, le chef de file de l’opposition politique a organisé une campagne populaire de souscriptions.
L’objectif est de permettre à tous les Burkinabè de se cotiser pour lutter contre le référendum.
Pour les conférenciers, notamment Adama Kanazoé, président de l’Alliance des jeunes pour l’indépendance de la république (AJIR) et coordonnateur de la campagne de souscriptions populaires, la lutte contre le référendum est un combat de longue haleine et ce n’est pas Blaise Compaoré qui va fournir le budget nécessaire.
Par conséquent dit-il, il s’avère nécessaire que les Burkinabè qui sont contre la tenue du référendum mettent la main dans la poche pour soutenir l’action de l’opposition contre le pouvoir à vie du président du Faso qui envisage sauter le verrou de la limitation des mandats présidentiels.
Il s’est réjoui de l’engouement des militants qui, lors des meetings précédents, ont pu permettre à l’opposition de bénéficier de plus de 2 millions de FCFA, au stade du 4-Août, à Ouagadougou et de plus de 200 000 FCFA à Bobo-Dioulasso, au stade Sangoulé Lamizana. Selon lui, chaque cotisation est le témoignage du patriotisme d’où le slogan : « J’aime le Faso, contre le référendum ».
« Pendant qu’on distribuait de l’argent aux gens pour les empêcher de venir prendre part à notre meeting à Bobo-Dioulasso, certains ont refusé et se sont rendus au stade.
Par contre, au stade du 4 Août, un concert gratuit a été offert et les spectateurs ont été payés pour y prendre part », a-t-il lancé. Les cotisations constituent la preuve de l’engagement militant des uns des autres. Selon Adama Kanazoé, les fonds récoltés dans le cadre de la souscription permettront de financer les activités du CFOP qui coûtent chères et ce, dans la transparence. Les meetings de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso ont coûté plus de dix millions de FCFA chacun, a-t-on appris.
Le meeting de Ouagadougou a coûté 13 millions de FCFA et celui de Bobo-Dioulasso, 12 millions de FCFA, a indiqué le directeur de cabinet du CFOP. Pour Jean Hubert Bazié, il y a une différence fondamentale entre le CFOP et le parti au pouvoir, en ce sens que les gens se cotisent pour soutenir l’opposition, pendant que le CDP paye les gens pour participer à leur meeting, a-t-il noté. Selon lui, la méthode du parti au pouvoir est scandaleuse, puisqu’en plein jour, des militants sont servis en carburant dans les stations d’essence et en plus, on leur distribue de l’argent.
Le coordonnateur de la campagne de souscriptions a expliqué que les souscriptions sont faites sur l’ensemble du territoire national et concerne également les Burkinabè de la diaspora. « Dans les jours à venir, nous allons sillonner les treize régions pour porter l’information à l’ensemble des Burkinabè qui pourront donner leurs contributions dans les urnes, au niveau des sièges des partis de l’opposition ou au CFOP.
Les souscriptions sont possibles par chèque ou par transfert d’argent via les téléphonies mobiles. Nous ambitionnons obtenir au moins 500 FCFA chez 1 000 000 de souscripteurs, soit un total minimal estimé à 500 000 000 de FCFA. De la plus petite liasse à la plus grande, nous sommes preneurs», a martelé Adama Kanozoé. Il a relevé que la cotisation sera faite au meeting de Dori, le 5 juillet 2014 prochain .
