Cent quatre-vingt quatorze (194) kilomètres. Tronçon à aménager et à bitumer par EBOMAF en Guinée Conakry. Le lancement de cet important chantier a eu lieu, le samedi 21 juin, dernier à Kankan, par le président de la République, Pr Alpha Condé. Ce marché vient conforter la réputation de cette entreprise burkinabè dans l’univers du BTP en Afrique de l’Ouest.
La Guinée-Conakry offre un nouveau challenge à la société burkinabè de BTP, EBOMAF SA. Après un appel d’offres international ouvert (AOIO), c’est à elle que revient la lourde tâche de mettre en œuvre l’ambitieux projet routier Kissidougou-Kankan, la route nationale N°6 (RN 6). Cet axe majeur reliant la Guinée-Forestière à la Haute-Guinée est actuellement dans un état de délabrement très avancé.
La chaussée de l’ancien tracé est inexistante aujourd’hui. « La reconstruction de cette voie répond aux besoins pressants de la population qui espère voir la résolution de ses problèmes de mobilité et de ses échanges », a justifié Mawa Damé, gouverneur de la région administrative de Kankan.
Les travaux de sa réhabilitation requièrent une entreprise de renommée internationale. Les différentes activités de génie civil commandent une expertise avérée. Chose dont EBOMAF a toujours donnée la preuve.
Ce qui a retenu l’attention des autorités guinéennes. « Le choix de EBOMAF est uniquement fondé sur sa compétence. Il n’y a eu aucun favoritisme dans l’attribution de ce marché », a signifié à ses compatriotes, Pr Alpha Condé, président de la République de Guinée, au cours du meeting qu’il a animé au stade M’Balou-Mady-Diakité, en marge du lancement des travaux.
Ces activités estimées à trois cent cinq (305) millions d’euros, soit environ deux cents (200) milliards de F CFA, vont aboutir à une route moderne à deux (2) sens d’une largeur de sept (7) mètres en rase campagne et de neuf (9) mètres en agglomération, avec des accotements de 1,5 mètres de part et d’autre, dont la chaussée présente les caractéristiques suivantes : vingt (20) centimètres de couche de fondation en latérite naturelle au concassé, dix (10) centimètres de couche de base en grave bitume et cinq (5) centimètres de revêtement en béton bitumineux (BB). « EBOMAF est une entreprise de renommée internationale qui a fait ses preuves dans plusieurs pays de la sous-région.
Nous disposons de tous les moyens matériel et humain pour cet ouvrage. Nous allons exécuter ce projet routier à la satisfaction générale du peuple guinéen. Nous promettons une route de qualité très supérieure, jamais réalisée ici, d’une durée d’une quarantaine d’années », a promis Mahamadou Bonkoungou, PDG du groupe EBOMAF.
Les travaux prévus sur les cent quatre-vingt quatorze (194) kilomètres portent sur le nettoyage et débroussaillage mécanique, le décapage de la terre végétale, le déblai et le purge de tout genre, le remblai, la couche de fondation en latérite améliorée au concassé, la couche de base en grave bitume (GB), le revêtement en béton bitumineux (BB), les ouvrages de drainage et d’assainissement, la reconstruction de ponts, la signalisation et l’équipement, le déplacement des réseaux, les mesures environnementales et la sensibilisation contre les MST/SIDA.
Après le Burkina Faso, le Togo, le Bénin et bientôt en Côte d’Ivoire, la Guinée va être le lieu où la réputation de EBOMAF va s’exercer pendant trente-six (36) mois, pour transformer le tronçon Kissidougou-Kankan en une route moderne conforme aux normes internationales. Sous la houlette de son Président-directeur général (PDG), l’entreprise adjudicataire s’active à tenir ce pari. En témoigne l’impressionnante exposition, lors du lancement des travaux, d’engins flambants neufs constituant une partie du parc matériel du chantier Kissidougou-Kankan.
«Au-delà du partenariat Sud-Sud, c’est une collaboration fructueuse entre Africains qui s’annonce. Le matériel de l’entreprise que j’ai eu à constater à Kankan et à Conakry augure un ouvrage de qualité », a indiqué Mohamed Traoré, ministre guinéen des Travaux publics. Tout est mis en œuvre pour envisager les travaux sous de bons auspices. De réelles capacités humaines, matérielles et techniques sont en train d’être déployées sur le chantier. L’assaut pour la modernisation des cent quatre-vingt quatorze (194) kilomètres est irreversible.