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Le Quotidien N° 1098 du 26/6/2014

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Le gouvernement et les dattes de l’Arabie Saoudite : « En tout cas, moi je n’ai pas mangé de dattes », Alain Edouard Traoré
Publié le vendredi 27 juin 2014   |  Le Quotidien




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Face aux hommes de médias et ce, à l’occasion du point de presse du gouvernement, le 26 juin 2014, à Ouagadougou, la ministre de la Promotion de la Femme et du Genre (MPFG), Nestorine Sangaré, a expliqué les initiatives de son département qui consistent à sortir les femmes de la pauvreté. Pour ce faire, un fonds est mis à leur disposition. Mais, a précisé Nestorine Sangaré, les bénéficiaires du fonds sont appelées à le rembourser.

A côté de la parole-parole des femmes, il y avait Alain Edouard Traoré, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement. Avec lui, il a été question des dattes offertes par le royaume d’Arabie Saoudite aux personnes nécessiteuses et vulnérables et à la communauté musulmane. Selon des rumeurs, les ministres auraient partagé les 100 tonnes de dattes offertes l’année dernière. Niet. Répond Alain Edouard Traoré qui s’en lave les mains : « En tout cas, moi je n’ai pas mangé de dattes ».

Les dysfonctionnements constatés dans l’organisation du bac et la récente manifestation des étudiants de l’université de Koudougou pour dénoncer l’inadéquation du système Licence-Master-Doctorat (LMD) et l’organisation des concours de la Fonction publique, ont également été au menu des échanges.

En finir avec la pauvreté des femmes burkinabè, à travers la création d’un fonds d’appui à la promotion de l’entrepreneuriat féminin. C’est le défi que veut relever le ministère de la Promotion de la Femme et du Genre (MPFG), dirigé par Nestorine Sangaré. C’est pourquoi elle était face aux hommes de médias, le 26 juin 2014, à l’occasion du point de presse du gouvernement. Du diagnostic fait par le MPFG, « près de 86% de femmes éprouvent des difficultés pour accéder au financement.

Cela est dû à l’absence de garantie ou de caution bancaire, au taux d’intérêt élevé des structures de financement, au faible accès aux moyens de production, etc. ». Cette situation fait que « les femmes ne prendraient pas une part active (économiquement parlant) dans la mise en œuvre de la SCADD, si elles restaient confinées dans les petites activités génératrices de revenus ». Pour sortir les femmes de cet imbroglio, il a été convenu, au cours du 3e Forum national des femmes tenu en 2012, « d’aider les femmes à sortir de l’informel pour bâtir des entreprises formelles ». D’où la création au sein du MPFG, d’une direction générale de l’entrepreneuriat féminin et la mise en place d’un fonds de soutien à l’entrepreneuriat féminin doté de 25 milliards de F CFA.
Face à l’urgence des besoins, a témoigné Nestorine Sangaré, le gouvernement a décidé de la mise en place rapide d’un guichet spécial d’appui à l’entrepreneuriat féminin, dans le cadre des mesures sociales lancées le 24 mars 2014, doté d’une enveloppe financière de 5 milliards de F CFA. Cette enveloppe financière est destinée aux femmes entrepreneures dont les besoins en financement vont de 2 à 50 millions de F CFA.
A terme, l’initiative qui a suscité un engouement au sein des femmes, devrait permettre, selon Nestorine Sangaré, d’augmenter la contribution des femmes à la production de la richesse au niveau national. A ce jour, 17 mille formulaires individuels et 4 mille 5 cents formulaires ont été distribués sur le territoire national . 14 mille 023 dossiers (individuels et groupes) ont été également réceptionnés et acheminés au Fonds burkinabè pour le développement économique et social (FBDES). Nestorine Sangaré a soutenu que 3 549 dossiers ont déjà été dépouillés, avec une demande de financement de 14 milliards de F CFA.
La ministre Nestorine Sangaré a rassuré que des dispositions idoines sont prises pour que toutes les femmes éligibles au fonds puissent en bénéficier. Les bénéficiaires du fonds le rembourseront avec un taux d’intérêt allant de 3 à 4%. Des difficultés existent certes, mais elle a exprimé la volonté de son département à les aplanir pour sortir l’autre moitié du ciel de la pauvreté. Par ailleurs, Nestorine Sangaré a invité ses sœurs à la vigilance et à se départir des personnes mal intentionnées qui veulent « s’enrichir sur leur dos ».

« Ne soyez pas à la traine de la rumeur »

Comme d’habitude, les journalistes ont abordé des questions d’actualité avec Alain Edouard Traoré, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement. Avec lui, la question de la distribution des dattes offertes par le royaume d’Arabie Saoudite a refait surface. Un confrère a voulu s’assurer que cette année, ce don parviendra aux bénéficiaires, parce que selon certaines rumeurs, les ministres se seraient partagés l’année dernière les 100 tonnes de dattes.

Morceaux choisis : « Vous voyez, comme je le dis, en tant que professionnel, vous avez entendu parler de cela l’année dernière. Nous, on s’est rencontrés entre l’année dernière et aujourd’hui combien de fois ? Ça vaut 50, 100 fois ! Vous m’avez déjà posé la question ? Vous êtes un professionnel de la communication. Allez vérifier les informations ! Ne soyez pas à la traine de la rumeur.

Là, vous ne faites pas œuvre utile à vous-mêmes. Les ministres se sont partagés les dattes ! Je ne sais pas. En tout cas, moi je n’ai pas mangé de dattes. Donc, voilà objectivement. Non ! Ne laissez pas la rumeur s’installer. Lorsque des professionnels de la communication, entre la source de l’information et la diffusion, placent la rumeur entre les deux, ça devient une mauvaise presse. Et vous avez la possibilité d’aller directement à l’information, allez directement à l’information. Je pense que ce n’est pas la première année ! L’année dernière, je crois que ça doit faire 10, 20 ans que l’Arabie Saoudite donne des carcasses de mouton.

Je pense que le ministère de l’Action sociale a des réseaux de distributions. J’avoue qu’à ce niveau, ce n’est pas une préoccupation parce que cette rumeur n’est pas fondée ». Pour ce qui concerne l’organisation du bac, Alain Edouard Traoré a souligné que cela est lié à un problème d’organisation. Par ailleurs, a-t-il poursuivi, le ministre Moussa Ouattara des Enseignements secondaire et supérieur sera à nouveau convoqué au point de presse du gouvernement pour expliquer les raisons qui sous-tendent l’inadéquation entre le système LMD et les concours de la Fonction publique.

Par Toua Ladji TRAORE

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