Ouagadougou – Le syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail (SYNACIT), a entamé mercredi, sur toute l’étendue du territoire national, un arrêt de travail de 48 heures pour exiger du gouvernemen, de meilleures conditions de vie et de travail, notamment l’application de l’article 392 du code du travail, a-t-on constaté.
«Où est passé notre décret sur l’article 392 du code du travail ? », « Pour des meilleures conditions de vie et de travail », pouvait-on lire sur des banderoles et des pancartes brandis par les inspecteurs et contrôleurs du travail sous la houlette du SYNACIT, ce mercredi à 9 heures (TU) devant la direction régionale de l’inspection du travail.
Selon le Secrétaire général du SYNACIT, Hamidou Bélem, l’article 392 du code du travail indique que l’Etat doit mettre à la disposition de l’inspection du travail, les moyens humains et matériels nécessaires à son bon fonctionnement.
«Le gouvernement n’a pas apporté de réponses satisfaisantes à nos différentes revendications. Nous avons été reçu le jeudi passé par le ministre mais, mais nous n’avons reçu que des reponses vagues de sa part », a dit M. Bélem avant de rappeler qu’il s’agit d’une rencontre qui était programmé depuis le mois de mars.
Si après ces 48 heures de sit-in, « rien n’est fait », le SYNATIC prévoit de durcir le ton. « Si on (le gouvernement) ne nous écoute pas, nous allons entamer une grève jusqu’à ce que nos préoccupations soient prises en compte », a prévenu M. Bélem, précisant que le taux de participation est « assez bon ».
A l’instar de la ville de Ouagadougou, cet arrêt de travail des contrôleurs et inspecteurs du travail se déroule, selon le SYNACIT, sans service minimum dans toutes les 12 autres directions régionales du pays.
« Il n’y a pas de service minimum. Tous ceux qui devaient assurer ce service sont mobilisés pour la cause», a reconnu le secrétaire général du syndicat.
Une situation qui commence à causer des désagréments aux usagers qui ne cachent pas leur mécontentement.
«Ce matin, je viens pour monter un dossier afin de pouvoir soumissionner à un appel d’offre. Alors que l’attestation que je dois prendre ici, je suis incapable de l’avoir à cause de la grève», a témoigné Laurent Kima, directeur d’une petite entreprise de la place, documents entre les mains.
«Les agents revendiquent quelque chose, c’est bien, mais au moins, si on nous permettait de bénéficier d’un service minimum», a-t-il souhaité.
Le SYNACIT avait observé un arrêt de travail de 48 heures en mi-février autour des mêmes revendications.