La malnutrition est un problème de santé publique qui mérite aussi une attention particulière. Encore faut-il l’identifier. C’est à cet exercice que s’est consacré Arnaud Antime Ki dans le cadre de sa thèse de Doctorat de médecine axée sur le thème « Utilité du Périmètre Brachial (PB) pour identifier la malnutrition chez les adolescentes de 15 à 19 ans dans le district sanitaire de Nanoro, Burkina Faso ». Ce 14 novembre 2012 à Ouagadougou, il a présenté les résultats de ses recherches qui lui ont l valu la mention « très honorable avec félicitation du jury ».
Cela peut paraître banal, mais il a été démontré que la mesure de la circonférence du bras est d’une très grande utilité dans le dépistage de la malnutrition. En tout cas, le Pr Blandine Bonané/ Thiéba, les Dr Oumar Guira, Aïssata Ouédraogo/Kaboré, enseignants à l’Unité de formation et de recherches en sciences de la Santé (UFR/SDS), et Sabine Gies médecin chercheur (co-directrice de l’étude) ont pu mesurer avec l’impétrant Arnaud, l’utilité du périmètre brachial (PB) dans le dépistage de la malnutrition chez les adolescentes.
Sur la base d’objectifs clairs dont la détermination de la prévalence du retard de croissance et de la maigreur chez les adolescentes de Nanoro, le calcul du coefficient de corrélation entre poids et PB, entre taille et poids, entre taille et PB, et entre l’indice de masse corporelle (IMC) et PB, qu’il s’est fixés au départ, l’impétrant Arnaud a abouti au résultat selon lequel la prévalence de la malnutrition est faible dans le cadre de son étude. Néanmoins, il retient « qu’un périmètre brachial de 21 cm est le meilleur seuil permettant de diagnostiquer une malnutrition chez l’adolescente ».
Il a terminé son exposé en adressant de pertinentes recommandations aussi bien au ministère en charge de la santé dans notre pays, qu’au directeur de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), aux partenaires techniques et financiers intervenant dans le domaine de la santé, ainsi qu’aux personnels de santé à qui il recommande vivement l’utilisation du périmètre brachial pour l’évaluation de l’état nutritionnel des adolescentes, et le respect « de façon rigoureuse des procédures décrites pour les différentes mesures anthropométriques ».