Depuis 2010, le 23 juin est consacré Journée internationale de la veuve. Au Burkina Faso, cette célébration a été assurée par la Fondation Lucie Kaboré/Traoré qui, pour la même occasion, a fêté les 40 ans de combat de la présidente.
Le 23 juin est la Journée internationale de la veuve. La Fondation Lucie Kaboré/Traoré (LKT) a saisi la célébration de cette année 2014, pour célébrer les 40 années d’activités, menées au profit de la veuve et de l’orphelin, de la fondatrice Lucie Kaboré/Traoré. A l’occasion, la fondation a organisé une série d’activités dont une causerie de sensibilisation sur la succession, des repas communautaires, une remise de don… La cérémonie officielle de ces deux événements qui a eu lieu dans la matinée du 23 juin 2014, au palais de la culture Jean-Pierre Guingané, a été présidée par le ministre de l’Action sociale et de la solidarité nationale, Alain Zoubga, représentant le Premier ministre. Il a lancé un appel à toutes les bonnes volontés, les âmes sensibles à une synergie d’action en faveur de la veuve et de l’orphelin. «Le département de l’action sociale dont l’une des grandes ambitions porte sur la protection et la promotion de la famille, assumera ses responsabilités, afin de permettre à ces femmes de s’assumer dans la vie», a-t-il déclaré. Raison pour laquelle, il a donné l’assurance à la fondation d’être à ses côtés pour promouvoir les droits des veuves et des orphelins. Toutefois, a dit le ministre, des efforts restent à consentir. C’est pourquoi il a annoncé que des initiatives comme celle de Lucie Kaboré/Traoré sont à encourager. Pour toutes ses actions menées en faveur des veuves et orphelins depuis 40 ans, le ministre lui a traduit la reconnaissance du gouvernement. Il a rendu un hommage à la combattante Lucie Kaboré/Traoré. «Madame la présidente, je voudrais vous rassurer et vous assurer de notre soutien réel pour l’aboutissement de votre combat pour l’amour, la solidarité, la cohésion sociale et la paix», a-t-il affirmé. Quant à la représentante du conseil d’administration de la fondation, Alice Zoungrana, elle a indiqué qu’après 40 ans de combat sans relâche, il était important pour les membres de la Fondation LTK de lui rendre un hommage. «Elle a voulu l’émancipation des femmes, en créant des centres d’alphabétisation, dans plusieurs localités du Burkina, en faisant des émissions- radiodiffusions de ménages en musique en jula» Toute chose qui sera confirmée par la représentante des veuves, Koumbo Drabo/Diallo, pour qui, Mme Kaboré est une femme courageuse, aux côtés de laquelle, elles veuves ont appris à se battre. Elle dit reconnaître en elle, une dame «éprise d’amour et de paix ». «Maman Lucie est toujours aux côtés des veuves et des orphelins par son amour, sa paix, pour manifester la joie de vivre », selon Mme Drabo.
Lucie Kaboré/Traoré est née le 27 novembre 1926 à Sidi, province du Kénédougou. Titulaire d’un certificat d’aptitude pédagogique (CAP), elle entame une carrière administrative bien remplie en tant qu’enseignante. Veuve de Dominique Kaboré, ancien ministre, elle crée le 25 mai 1974, l’Association des veuves et orphelins du Burkina (AVOB), reconnue officiellement le 20 janvier 1977. C’est une association féminine à but communautaire et à caractère social, ouverte à toutes les veuves volontaires, sans distinction aucune. Les objectifs globaux sont la défense juridique de la veuve et de l’orphelin oppressés, la mise en place d’un statut véritable pour cette catégorie de personnes. En 2009, l’AVOB devient la Fondation Lucie Kaboré/Traoré pour la promotion des veuves et orphelins du Burkina (Fondation LKT). Mme Kaboré est l’initiatrice de la traduction de la 2e partie du code des personnes et de la famille en langues nationales mooré, jula et fulfuldé. La fondation possède à ce jour, un centre médical, une crèche et une halte-garderie, une école maternelle… Et elle n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Ainsi, elle ambitionne de mettre sur pied, un centre de formation et d’insertion professionnelles, une école primaire etc.
