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Sidwaya N° 7692 du 24/6/2014

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Développement de l’élevage : trois projets lancés à Kaya
Publié le mercredi 25 juin 2014   |  Sidwaya


BAD
© aOuaga.com par A.O
BAD : c`est parti pour le jubilé d`or au Burkina
Mercredi 14 mai 2014. Ouagadougou. Centre international de conférences de Ouaga 2000. Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a officiellement lancé, au Burkina, les activités de la célébration des 50 ans de la Banque africaine de développement (BAD)


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Sous le patronage du Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao, le ministre des Ressources animales et halieutiques Tinga, Jérémy Ouédraogo, a lancé officiellement, le lundi 23 juin 2014 à Kaya, trois projets de développement du sous-secteur de l’élevage.

Le Projet «un ménage vulnérable, une vache laitière» (PM2V), le projet d’installation d’abattoirs modernes dans les principales villes du Burkina (PIAV/BF) et la campagne de production fourragère 2014-2015, tels ont été les projets que le ministre des Ressources animales et halieutiques, Tinga Jérémy Ouédraogo, a lancé le lundi 23 juin 2014 à Kaya. Des projets qui, selon le ministre en charge des ressources animales, visent à contribuer à lutter contre la malnutrition qui affecte les familles vulnérables, en leur apportant des produits laitiers de qualité et à résorber du même coup la pauvreté. Pour le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao, les activités lancées s’inscrivent dans le programme présidentiel qui a mis l’accent sur la réduction de la pauvreté. «Ces activités symbolisent parfaitement, cette préoccupation de travailler à faire de telle sorte que le gouvernement puisse apporter un appui très fort au développement, non seulement des ressources animales, mais aussi permettre à la population d’en tirer le meilleur profit», a-t-il précisé.
Il a justifié que la situation nutritionnelle des populations n’est pas toujours reluisante, surtout à certains endroits du pays et à certaines périodes de l’année. Pour le docteur Tinga Jérémy Ouédraogo, cette malnutrition se traduit par un retard de croissance de 35,90% des enfants de moins de cinq ans, principalement en milieu rural et par une insuffisance pondérale chez bon nombre d’entre eux. De son avis, l’apport limité aux denrées alimentaires d’origine animale, notamment le lait et les produits laitiers dont la consommation est estimée à 22,60 litres et 10,20 litres par habitant et par an respectivement en milieu urbain et en milieu rural contre une norme de 90 litres par habitant et par an, serait en partie la cause de cette situation. Le gouvernement burkinabè s’en est préoccupée au point qu’il s’est s’inspiré de l’expérience réussie du Rwanda, à travers le projet «un ménage vulnérable, une vache laitière». Ce projet consiste à mettre à la disposition des ménages vulnérables, une vache laitière. «La vache procurera à la famille du lait pour améliorer son bol alimentaire quotidien, mais aussi, contribuera à améliorer ses revenus à partir de la vente du surplus de lait», s’est réjoui le ministre. C’est une remise symbolique à trois ménages qui a consacré le lancement officiel dudit projet qui touchera 500 ménages dans un rayon de 100 km autour de la ville de Ouagadougou dans un premier temps. Il sera ensuite étendu à 5000 autres ménages sur toute l’étendue du territoire national, dans la perspective de l’approvisionnement d’une grande laiterie avec une capacité de production de 30 000 litres par jour qui sera construite à Ouagadougou. «Je suis très contente de recevoir cette vache afin de mieux m’occuper de mon foyer. Je remercie infiniment le gouvernement», a confié Korotimi Dramé, l’une des bénéficiaires.
Avec des statistiques de 364 555 bovins sur pied exportés en 2012 contre 150 254 têtes en 2003, le ministre des Ressources animales et halieutiques estime que l’évolution exponentielle constatée des exportations d’animaux sur pied constitue un manque à gagner significatif pour l’économie nationale. D’où la nécessité d’organiser la filière bétail- viande pour une meilleure compétitivité sur le marché international. L’abattoir moderne dont la première pierre a été posée par le premier ministre marque également le lancement du projet d’installation de telles infrastructures dans les principales villes du pays. D’une capacité de production journalière de 50 bovins, 50 petits ruminants et 50 porcs d’une valeur d’un milliard quatre cent millions de francs CFA, cet abattoir contribuera à l’amélioration de la compétitivité et de la mise en marché des produits animaux. Pour le ministre Ouédraogo, ce projet s’inscrit en droite ligne des objectifs du Programme opérationnel de la Politique nationale de développement durable de l’élevage (PNDEL).

La nécessité d’organiser la filière bétail- viande

Le troisième projet consiste à mettre à la disposition des éleveurs, des semences fourragères et des engrais à prix subventionné, avec un accompagnement technique dans un contexte de forte croissance démographique doublée de la rareté des ressources pastorales et des pâturages. Pour le ministre Tinga Jérémy Ouédraogo, la campagne fourragère 2014/2015 permettra de résoudre certaines contraintes majeures de la productivité de l’élevage, notamment la rareté des ressources pastorales, la récurrence des conflits liés au manque de pâturages et de pistes à bétail. Lancé en 2012, la production fourragère donne satisfaction avec une production de quatre millions de tonnes en 2013/2014. Pour stimuler les producteurs fourragers du Burkina Faso, un concours national dénommé «meilleur producteur de fourrage» a été organisé au titre de la précédente campagne. La cérémonie de lancement de la campagne 2014/2015 a été l’occasion de récompenser les meilleurs. Ouédraogo Nour Al-Ayatt de la région du Centre, avec une moyenne de 18,59/20, a reçu le prix spécial du ministre des ressources animales et halieutiques composé de 1 million de francs CFA et des motoculteur, broyeur, brouette, et autres matériels et intrants d’une valeur de plus de 5 millions de F CFA. Le deuxième et le troisième prix sont revenus respectivement à Nassa Robert de la région du Plateau central et Kinoré Issaka du Centre-Ouest. Des prix d’encouragement ont été remis aux participants à ce concours. Au niveau régional, les meilleurs producteurs de fourrage ont également reçu des prix composés de matériels de production.
L’occasion faisant le larron, le Premier ministre a remis également trois ambulances aux CSPS des communes de Mané, dans le Sanmatenga, Bouroum, dans le Namentenga et de Tikaréau, dans le Bam. Ce geste entrant dans le cadre du Programme d’appui au développement sanitaire (PADS) a été bien apprécié par les bénéficiaires. «C’est un bonheur total pour la population de Mané d’être soulagée par cette ambulance aussi neuve, avec une garantie totale. Nous remercions tout le gouvernement et tous ceux qui ont contribué à l’acquisition de cette ambulance. Nous les assurons d’en prendre bon soin», a traduit le maire de la commune de Mané, Ramokin Jean-Paul Ouédraogo.


Augustin Irwaya
OUEDRAOGO

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