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Sidwaya N° 7692 du 24/6/2014

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Organisation de la conférence islamique : Djibrill Bassolé propose un plan pour une sortie de crise au Mali
Publié le mercredi 25 juin 2014   |  Sidwaya


Djibrill
© Autre presse par DR
Djibrill Bassolé ,le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale.


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Le ministre d’Etat, en charge des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolé, en sa qualité d’Envoyé spécial de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) pour le Mali et le Sahel, a rencontré, le mardi 24 juin 2014 à Ouagadougou, les ambassadeurs des pays-membres accrédités au Burkina Faso. Il a évoqué la mission qu’il a effectuée du 16 au 19 juin au siège de l’OCI à Djeddah, en Arabie Saoudite.

La paix et la sécurité au Sahel, notamment au Mali était au cœur de la rencontre que l’Envoyé spécial de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), Djibrill Bassolé, a eu hier, mardi 24 juin 2014, avec les ambassadeurs des pays-membres accrédités à Ouagadougou. Le ministre d’Etat, en charge des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolé, a d’abord fait aux ambassadeurs, le compte-rendu de la mission qu’il a effectuée du 16 au 19 juin au siège de l’OCI à Djeddah. La séance de travail avec le secrétaire général de l’OCI, Iyad Ben Amin Madani et la réunion du groupe de contact pour le Mali ont constitué le point d’orgue de la mission à Djeddah. A l’occasion, l’Envoyé spécial a présenté son «Plan d’action pour une sortie de crise au Mali et l’instauration d’un climat de paix, de sécurité et de stabilité, facteur de développement durable au Sahel ». Selon Djibrill Bassolé, ce plan comporte des éléments d’appréciation de la situation générale au Sahel : «pourquoi dans cette région nous en sommes à une situation d’instabilité et d’insécurité. Les questions de pauvreté, de précarité et de faiblesse de la présence de l’administration et des services sociaux de base justifient la vulnérabilité de cette région». Et de poursuivre : «Nous nous sommes intéressés ensuite au cas spécifique du Mali et nous avons fait le point de l’ensemble des efforts déployés, d’une part, par l’OCI en tant qu’organisation, et d’autre part par les pays-membres de l’OCI pour aider à renouer le fil du dialogue, aider les frères du Mali à reprendre le processus de recherche d’une solution durable ». En termes de perspectives, l’Envoyé spécial a suggéré au SG Iyad Ben Amin Madani, l’élaboration d’une «stratégie OCI pour le Sahel ». Le ministre d’Etat a souligné que tous les pays de la région du Sahel sont membres de l’OCI. « C’est la première raison qui milite pour l’adoption de cette stratégie. La deuxième raison c’est que l’Islam, d’une manière directe ou indirecte, se trouve être invoqué dans un certain nombre de crises que nous connaissons au Sahel, notamment au Mali avec les djihadistes, au Nigéria avec Boko Haram, etc. L’invocation de l’Islam interpelle l’OCI et il est bon qu’elle joue un rôle central dans la recherche de solution globale de paix», a soutenu Djibrill Bassolé. Il a également indiqué que l’élaboration de la stratégie mettra l’accent sur l’épineux problème de l’emploi des jeunes. Une stratégie efficace, a-t-il relevé, doit pouvoir répondre aux préoccupations concernant l’éducation, l’emploi, la formation de la jeunesse. « C’est cette jeunesse qui, quelquefois, en proie à la désespérance, devient un peu le pourvoyeur de combattants aux mouvement armés extrémistes», a-t-il déclaré aux ambassadeurs, avant de demander leurs contributions pour enrichir la stratégie. A propos du plan d’action pour le Mali de l’Envoyé spécial, le directeur de cabinet du ministre en charge des Affaires étrangères, Adama Compaoré, a indiqué que Bassolé travaillera à la promotion d’un dialogue inclusif entre toutes les parties, l’appropriation par tous du processus de paix en vue de la restauration de la paix et de la sécurité, l’émergence d’un développement économique et social qui verra le retour des personnes déplacées et des réfugiés… De plus, Djibrill Bassolé a salué l’implication personnelle du président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, dans la signature d’un cessez-le-feu entre les parties, suite aux affrontements de Kidal les 17 et 21 mai 2014. Il a aussi loué l’initiative des autorités algériennes de soutenir la poursuite du processus de dialogue devant aboutir à la signature d’un Accord global de paix au Mali.


Bachirou NANA

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