Depuis le 17 juin dernier, l’enrôlement biométrique a débuté dans la ville de Ouagadougou et se poursuivra jusqu’au 30 juin 2014. Mais pour l’heure, l’ambiance est morose sur certains sites d’enrôlement. Sur tous les sites visités, le constat est le même: pas d’affluence.
Les opérateurs de kit se tournent les pouces, en attendant des citoyens désireux de se faire enrôler. C’est du moins le constat fait par notre équipe de reportage qui a sillonné 4 sites d’enrôlement biométrique le mardi 24 juin 2014.
Commencé 17 juin dernier, l’enrôlement biométrique se poursuit jusqu’au 30 juin prochain dans la ville de Ouagadougou. Une semaine après le début de l’opération, l’affluence est très faible sur les différents sites d’enrôlement. C’est le constat fait par notre équipe de reportage qui a sillonné quatre sites d’enrôlement, le mardi 24 juin 2014. Il n’y avait aucun citoyen désirant se faire enrôler sur les différents sites.
Les opérateurs de kits ont avoué que l’affluence est faible dans la ville de Ouagadougou, comparativement aux provinces où il a eu un peu plus d’engouement. Antoine Abouga, opérateur de kit à l’école communale de Zogona, affirme qu’ « en moyenne, une vingtaine de personnes viennent se faire enrôler par jour. L’affluence est faible par rapport aux villages où j’ai eu à faire l’opération.
Depuis le début de l’opération, on a eu que 91 personnes ». Il a trouvé une explication à cette situation : « Les principaux concernés, c’est-à-dire les jeunes qui ont 17 ans et qui auront 18 ans en 2015, ne s’intéressent pas à l’opération. C’est surtout ceux qui n’avaient pas pu établir la carte biométrique en 2012 ou ceux qui veulent changer de zone qui viennent se faire enrôler».
L’ambiance n’était pas différente à la Maison des jeunes du secteur 22, forte de trois bureaux. Là, on enregistre 10 à 15 personnes par jour. Salimata Dicko, opératrice de kit, a évoqué les difficultés rencontrées au début de l’opération : « Au début, nous avons rencontré des problèmes de batterie, puisque les accumulateurs ne pouvaient pas enrôler beaucoup de personnes à la fois. Mais, grâce à l’aide des gens qui sont ici, ça va. On a eu de l’électricité ».
La situation est encore plus déplorable sur le site d’enrôlement de l’Ex-Galiam, à l’arrondissement n°1 de Ouagadougou, et sur le site de l’Association burkinabè pour le management de la qualité (ABMAQ) où on enregistre 2 à 3 enrôlements par jour. Souleymane Sandwidi, opérateur de kit à l’ABMAQ, ne sait pas où se trouve le problème : « Je ne sais pas si c’est l’information qui n’est pas passée ou si ce sont les gens qui ne s’y intéressent pas ».
Quant à Moumouni Bazié du site de l’Ex Galiam, à l’arrondissement n°1 de Ouagadougou, il a souligné le problème du transport du kit. « On a le siège derrière le Théâtre populaire. Moi, je suis à Karpala. Et je dois aller chercher le kit tous les matins et aller le remettre les soirs ».
A entendre les opérateurs de kit, cette situation pourrait en partie s’expliquer par le fait que ceux qui possèdent déjà la carte d’électeur ne sont plus concernés par cette opération. Vraisemblablement, les populations attendent la dernière minute pour s’inscrire sur la liste électorale .
Par Sylvie N. TRAORE et Nadège COMPAORE (Stagiaires)