Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a démenti l’information selon laquelle 642 de ses militants du secteur 32 de l’arrondissement 7 de Ouagadougou, auraient démissionné pour s’allier au Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). C’était au cours d’un meeting que le point focal du parti dudit arrondissement a tenu le 21 juin 2014 à Ouagadougou.
Cette rencontre qui s’est tenue le 21 juin dernier à Nagrin, a connu la présence remarquable de plusieurs femmes et jeunes du secteur 32 de l’arrondissement 7 de Ouagadougou. L’objectif de ce meeting, selon la délégation, est de démentir l’information selon laquelle 642 militants du MPP de l’arrondissement 7 auraient claqué la porte au MPP au profit du CDP. A en croire, le Secrétaire général (SG) du MPP de l’arrondissement 7, Razack Omar Tapsoba, un groupe de jeunes seraient venus demander aux femmes du secteur 32 de l’arrondissement 7 de s’inscrire, pour bénéficier d’une aide financière sans pour autant nommer la structure qui les avaient envoyés. A la grande surprise de ces bonnes dames, a-t-il poursuivi, ce sont des membres du bureau du CDP qui sont venus les berner pour avoir leur identité. Et c’est cette liste, a-t-il renchéri, que ces derniers ont, au cours d’une cérémonie, tenue le 15 juin dernier, publiée pour dire que ce sont des militants du MPP qui ont démissionné ; ce qui est loin de la réalité. Le Secrétaire général du MPP de l’arrondissement 7, s’est dit étonné et indigné de l’information publiée à ce sujet par certains médias de la place : « Nous déplorons cette conduite de nos adversaires politiques car cela n’est pas sérieux. On n’est plus au temps où il faut berner les gens avec des billets de banque pour avoir leurs voix. Il faut plutôt avoir un agenda politique qui puisse répondre à leurs aspirations, à leurs attentes. Tout ce beau monde que vous voyez ici, aucun d’entre eux n’a été mobilisé pour un billet de banque. Notre arme politique c’est la mobilisation. A l’heure actuelle, nous maîtrisons le terrain et si demain il y a lieu de tenir des élections, nous espérons remporter le plus gros chiffre des voix », a-t-il rassuré. Et de poursuivre : « En tant que citoyens, nous reconnaissons que Blaise Compaoré a bien travaillé, mais c’est la Constitution qui veut qu’il s’en aille, sinon personne n’est contre lui. Nous l’aimons beaucoup mais c’est le temps qui est arrivé, et il doit se reposer. Alors, qu’il cède la place à quelqu’un d’autre car nous avons soif d’alternance ».
Pour en savoir davantage, nous avons recueilli le témoignage de Béatrice Ilboudo, l’une des femmes victimes. « Depuis que le MPP a été créé, je me suis alliée à ce parti car je pense qu’il répond à mes attentes comme toutes celles de n’importe quelle femme burkinabè. Des groupes de jeunes sont venus nous demander de nous inscrire pour bénéficier d‘un don financier. Nous n’avons pas hésité d’autant plus que nous sommes dans le besoin. Alors, nous nous sommes mobilisées comme une seule personne pour aller nous inscrire sur la fameuse liste, car on se disait que c’était des agents envoyés par le ministère de la Promotion de la femme et du genre. Et à notre grande surprise, nous nous sommes rendu compte que c’est encore les membres du CDP qui, pour des fins politiques, sont venus prendre nos noms. Quelques jours après, nous avons appris à travers les médias que ce sont 642 militants du MPP qui ont quitté le navire MPP pour se rendre au CDP, avec une liste comportant nos noms. Pourtant, on croyait que c’est le ministère de la Promotion de la femme et du genre qui a envoyé ses agents pour nous aider comme cela se faisait antérieurement», a-t-elle indiqué. Selon Razack Omar Tapsoba, comme elle, elles sont au nombre de 500 militantes du MPP qui ont leurs noms inscrits sur la liste des 642 militants.