Depuis hier lundi 23 juin 2014 se tient au Freedom Hôtel de Porto-Novo (Bénin) un atelier sous-régional sur les stratégies de plaidoyer et de création du réseau zonal de protection sociale en Afrique de l’Ouest. Cet atelier qui regroupe des participants venus du Bénin, du Togo, du Burkina-Faso, du Mali, du Sénégal, de la Belgique, Guinée Conakry…vise deux grands objectifs : appuyer la mise en place du réseau zonal multi acteurs de protection sociale puis harmoniser et peaufiner les démarches/stratégies et outils de plaidoyer. C’est du moins ce qu’a souligné M. Thierry Manhaeghe qui représente à ce rendez-vous l’ONG internationale Solidarité Mondiale (WSM).
Selon le programme élaboré, l’atelier de Porto-Novo qui bénéficie du soutien du WSM, de la Coopération belge pour le développement et de l’Alliance des Mutualités chrétiennes de Belgique se déroulera, du point de vue méthodologique, en quatre séquences. Il y aura : une séquence qui sera consacrée à la mise en place du réseau zonal multi acteurs de protection sociale, une séquence pour l’élaboration du plan de monitoring de développement des capacités du réseau zonal, une séquence consacrée à l’échange et à l’harmonisation des stratégies et démarches de plaidoyer et enfin une séquence pour élaborer un plaidoyer national sur la participation des mutuelles de santé à la gestion et la mise en œuvre des politiques de protection sociale par pays membre du réseau.
Pour M. Uzziel Twagilmana, représentant/Afrique du WSM, l’une des nombreuses attentes de cet atelier, est de parvenir à faire en sorte qu’à l’issue du plaidoyer, les autorités béninoises soient en mesure de percevoir le rôle important des mutuelles de santé dans les schémas du RAMU au Bénin et pris l’engagement d’accorder un rôle plus important à ces mutuelles dans le processus actuel de construction et de mise en œuvre d’un régime assurance maladie universelle.
Dans son discours, M. Aboubacar Koto-Yérima de l’Aprosoc a salué le choix porté sur le Bénin pour abriter une aussi importante rencontre. Pour lui, ce choix est à la fois une fierté et un défi. Par rapport à ses attentes, il a souhaité vivement que cet atelier soit pour les participants l’occasion d’acquérir des connaissances qui leur permettront de contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques de protection sociale dans les pays. Cette attente de M. Koto-Yérima a été d’ailleurs partagée par l’ensemble des participants.
Pour M. Geoffroy Mourlin de l’Alliance des Mutualités chrétiennes de Belgique en effet, il est impératif que les mouvements sociaux prennent leur place dans les politiques nationales de protection sociale en privilégiant bien entendu le dialogue entre partenaires et surtout avec les Etats pour mobiliser les ressources nécessaires pour développer des services au profit du droit à la protection sociale qui est en fait la thématique du nouveau programme du WSM/DGD.
Rappelons que la vision de développement du WSM met l’accent sur un modèle inclusif de développement où la société civile et les mouvements sociaux en particulier constituent un troisième pilier à côté de l’Etat et des acteurs économiques.
