On les a vus très mal partis pour cette phase finale de la Coupe du monde. Mais on ne pouvait pas penser que les Lions allaient réaliser une performance aussi triste, la plus triste de l’histoire de leur participation à cette compétition pour laquelle ils passaient pour l’une des «valeurs sûres» du football africain. Mais hélas! Pour son dernier match contre le Brésil, l’équipe nationale du Cameroun n’a pas réussi à sauver l’honneur.
Elle n’a pu tenir tête au pays organisateur que pendant trente petites minutes avant d’encaisser jusqu’à 4 buts. N’eût été le sursaut d’orgueil de Joël Matip, le Cameroun n’aurait même pas marqué un seul but. Et les Camerounais auront bu la calice jusqu'à la lie!
Un bien pâle tableau pour des Lions désespérément décevants, visiblement bien domptés depuis plusieurs années maintenant, aussi bien en compétitions africaines que mondiales. Au-delà de la désillusion, il est peut-être temps que tous les acteurs du football camerounais songent enfin à une profonde introspection afin de remettre les pendules à l’heure. Car les contre-performances du mondial brésilien sonnent comme un autre avertissement sérieux à la descente aux enfers de l’équipe nationale de foot camerounais.
Au regard de la sempiternelle guéguerre que se livrent joueurs et autorités camerounaise à la veille de chaque compétition, on ne peut que constater un malaise autour du ballon rond dans ce pays qui tire, pourtant sa plus grosse fierté internationale du football. Les Camerounais ne méritent pas les déboires répétés de leur équipe. Pour espérer remonter la pente, il faut d’abord dépassionner le débat et ensuite revenir à l’essentiel à savoir la défense des couleurs et de la fierté nationales. Autrement, il sera difficile de sortir de l'auberge.