Ouagadougou - Le consul honoraire du Liban au Burkina, Joseph Hage a assuré jeudi, lors de la célébration du 69ème anniversaire de l’indépendance de son pays, que le pays du cèdre se développe malgré l’adversité.
Malgré les invasions depuis l’époque du conquérant Alexandre le Grand à l’occupation ottoman en passant par la guerre civile qui a déchiré le Liban entre 1975 et 1990, le pays ne cesse de se développer, a affirmé le consul honoraire du Liban au Burkina.
Visiblement heureux de célébrer la fête nationale de son pays, il a invité ses concitoyens à persévérer dans leurs efforts en dépit des difficultés que connait leur pays d’origine.
Il s’agit des effets collatéraux, depuis une soixantaine d’année, de la crise israélo-palestinienne sur le Liban et les conséquences du conflit syrien qui ont occasionné 500 mille palestiniens réfugiés sur le territoire libanais et la dégradation récente de la situation, a souligné M. Hage.
Au moment où le pays célèbre ses 69 ans d’indépendance, il a souhaité que la paix revienne au proche et Moyen-Orient pour le bonheur des populations de la région.
Se réjouissant du travail abattu par ses concitoyens restés au pays et par les nombreux expatriés, M. Hage a précisé que c’est grâce au labeur de plusieurs générations, que le Liban a réussi à se faire une place dans divers domaines.
Il en veut pour preuve, des exemples comme Michael Dabghy, premier chirurgien à implanter un cœur artificiel sur l’homme, l’écrivain Amine Maalouf, admis membre de l’académie française en juin 2012.
Dans le monde des affaires et de la politique, le Liban dispose également de célébrités, a indiqué le consul honoraire.
Il s’agit spécifiquement du mexicain d’origine libanaise Carlos Slim Helou, « l’homme le plus riche de la planète avec une fortune estimé à 68 milliards de dollars », du gouverneur de la banque centrale du Liban, Riad Salamé, désigné pour la 3ème fois meilleur gestionnaire de banque en 2012 au Moyen-Orient et de Fernando Haddad, élu maire de Sao Paolo au Brésil., a-t-il cité.
A l’instar de ces expatriés, bon nombre de libanais vivent et prospèrent au Burkina Faso.
Joséphine Hage qui réside au Burkina depuis une dizaine d’années, dit se sentir comme chez elle du fait de sa « parfaite intégration ».
Aussi, le consul honoraire a-t-il tenu à remercier le peuple burkinabè dans toutes ses composantes et le président du Faso en particulier, pour l’hospitalité dont bénéficie ses compatriotes et pour ses efforts de paix dans la sous région.
De l’avis du ministre en charge de la Coopération régionale, Vincent Zakané, le Liban et le Burkina Faso entretiennent « des relations intenses basées sur des considérations mutuelles ».
Il a par ailleurs saluer le courage du Liban qui malgré les crises internes qu’il a traversées et l’environnement conflictuel dans lequel il vit « s’efforce de créer une communauté forte et utile aux libanais eux-mêmes et au monde entier ».
En outre le consul honoraire a informé ses compatriotes qu’ils pourront voter aux élections parlementaires de 2013 à partir de leur pays d’adoption. Pour ce faire, ils doivent remplir avant le 31 décembre prochain, un formulaire au consulat ou sur le site www.consulat-liban.bf.
Ce portail est également adressé au public pour tous les services offerts par le consulat ainsi que les documents nécessaires à l’accomplissement des différentes formalités, a-t-il indiqué.
Le 22 novembre 1943, la république du Liban accédait à l’indépendance. Le pays a une superficie de 10.452 m2 avec une population de 4 millions d’habitants et 13 millions de ressortissants.
Il est limité au nord et à l’est par la Syrie, au sud par la Palestine et l’Israël et à l’ouest par la mer méditerranée qui couvre une côte de 220 km de long.
