Certaines ethnies du Burkina Faso (Mossi, Dagaras, gourmantchés) se sont forgées depuis belle lurette à la fabrication traditionnelle d’une boisson alcoolisée. Communément appelée dolo ou « tchapalo », elle est faite à base de mil ou de maïs germés. Le processus de sa préparation, confirme la célèbre citation du chimiste Lavoisier qui dit que « dans la nature, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Ainsi, après germination, le produit de base (sorgho rouge, maïs, sorgho blanc) est séché puis broyé. La farine est ensuite bouillie pendant plusieurs heures puis filtrée à l’aide d’un filtre traditionnel fait à base de pailles. Enfin, le liquide filtré est encore bouilli pendant près de 5 heures.
Après refroidissement, ce même liquide est ensemencé de levure dans un grand contenant pour sa fermentation. Le dolo est ainsi près au bout de 2 jours. Les résidus appelés drêche sont utilisés pour nourrir les animaux notamment les porcs. Chez certaines personnes, la préparation du dolo est associée à l’élevage des porcs. C’est le cas du vieux Kiravy à Dori, qui possède plus de 1 000 porcs. La cendre issue de la combustion du bois peut être transformée en potasse.