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Le Quotidien N° 1095 du 23/6/2014

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Meeting pour dire « oui au référendum » : le CDP fait le plein du stade / Mais, Assimi prêche dans le désert
Publié le lundi 23 juin 2014   |  Le Quotidien


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Référendum sur l`article 37 : le CDP approuve le projet à travers un meeting
Samedi 21 juin 2014. Ouagadougou. Stade du 4-Août. Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir) a organisé un meeting pour réaffirmer son soutien au référendum sur l`article 37 de la Constitution


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Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a tenu le pari de la mobilisation en faisant le plein du stade du 4-Août lors son meeting dit de « l’engagement et de la détermination », le 21 juin 2014, à Ouagadougou. Meeting au cours duquel les militants du parti ont dit « oui au référendum » pour la modification de l’article 37 de la Constitution. Mais, une fausse note : avant même que le secrétaire exécutif national du parti ne tienne son discours, les militants ont vidé la cuvette du stade, laissant Assimi Kouanda prêchant seul dans le désert.
Trois semaines après le meeting de l’opposition, c’est au tour du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de sonner la mobilisation. Mobilisation qui a été à la hauteur des ambitions des organisateurs, puisque le stade du 4-Août, d’une capacité de 35 000 places, était plein à craquer. Pouvait-il en être autrement ? Puisque dès 9 heures, c’est par dizaines que les cars venaient déverser les gens au stade. Ces derniers sont venus de toutes les localités du pays, faisant ainsi le plein de la cuvette du plus grand stade de la capitale. Voilà de quoi revigorer le secrétaire de la section provinciale du Kadiogo du parti, Noël Sourweima, pour qui « le stade est plein recto-verso, de haut en bas, aller-retour, avec intercalaire ». Fort de ce constat, Noël Sourweima déclare : « Le match est terminé. Ni de pénalty, ni de prolongation. S’ils pensent qu’ils peuvent, ils n’ont qu’à peut on va voir ». « Ce soir, c’est du tuk-gulli. On va continuer à gagner. Le CDP vit et vivra », a ajouté Moussa Nikiéma, représentant le secteur informel. Pour sûr, chacun est parti de son latin pour magnifier la mobilisation.

Le « oui» au référendum a retenti

Et le message, celui de la tenue d’un référendum pour la modification de l’article 37 permettant au président du Faso, Blaise Compaoré, de se représenter à l’élection présidentielle de 2015, a été bien martelé. « Oui à la modification de l’article 37 », « Blaise, à quand notre référendum ? Vite, vite qu’on en finisse », « Oui à la mise en place du Sénat », « Le CDP, parti de la victoire dit oui au référendum », « Non aux arguments fallacieux contre le référendum », « Oui à la mise en place du Sénat », « Les filles CDP soutiennent Blaise Compaoré et le référendum », pouvait-on, entre autres, lire sur des banderoles dans les gradins. L’ambiance était son comble avec des cris de victoire.

L’hélico plane, le SEN
prend un bain de foule

L’effervescence sera plus électrique quand les membres du Secrétariat exécutif national (SEN) du parti font leur entrée au stade, aux environs de 15 h 30 mn. C’est un hélicoptère planant à basse altitude au-dessus du stade qui a accompagné cette entrée. Tous en habits pagne à l’effigie du parti, ils font un tour du stade, accompagnés par des cris de victoire et des applaudissements. Après ce bain de foule, place aux discours. Du secrétaire général de la section provinciale du Kadiogo, Noël Sourweima, jusqu’au secrétaire exécutif national du parti, Assimi Kouanda, en passant par les représentants des jeunes, des femmes, des chefs coutumiers, des conseillers politiques, tous ont appelé à la tenue du référendum pour la modification de l’article 37 qui permettra à leur « champion », Blaise Compaoré, de se représenter aux élections présidentielles, après 27 ans au pouvoir.

Paramanga Ernest Yonli : « Ils ne reconnaissent plus le berger (Blaise Compaoré) et la vache (le CDP) »

Sauf erreur ou omission, depuis qu’il est rentré des Etats-Unis où il était ambassadeur du Burkina, c’est la première fois que Paramanga Ernest Yonli, conseiller politique du CDP, prend la parole lors d’un meeting national de son parti. L’actuel président du Conseil économique et social (CES) n’est pas allé du dos de la cuillère pour fustiger les démissionnaires du CDP. « Ils ont oublié leur hier », a-t-il laissé entendre avant de poursuivre : « Ils ne reconnaissent plus le berger (Blaise Compaoré) et la vache (le CDP) ». Mieux, dit-il, « ils disent que le lait est de mauvaise qualité, mais je vous dis que le lait est de bonne qualité ». Et sur la question qui divise la classe politique, à savoir la modification de l’article 37, Paramanga Ernest Yonli rassure les militants du CDP: « On l’a modifié par 3 fois et on le fera encore ». Toutefois, nuance-t-il, « le CDP et Blaise Compaoré sont toujours ouverts au dialogue ».

« Intenter un procès
contre le CFOP »
« Nous allons intenter un procès contre le CFOP pour avoir usurpé un titre qu’il ne peut assumer », a déclaré l’ancien Premier ministre de Blaise Compaoré qui précise que le terme « recto-verso est la propriété intellectuelle du CDP ». Où le CFOP sera-t-il convoqué ? « Nous allons le convoquer à l’OMPI (l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle) », indique-t-il. Pour Paramanga Ernest Yonli, il y a deux camps au Burkina : les planeurs et ceux qui ont les pieds sur terre. Les planeurs, explique-t-il, « ils se sont trompés de pays, ils croient que le pays a changé de nom, ils ont oublié leur hier ». Ceux qui ont leurs pieds sur terre, c’est le CDP et le Front républicain, dit-il. Selon lui, « la démocratie n’est une foire d’empoignades et d’injures. La démocratie ce n’est pas un dîner-gala où on vient manger et on oublie ». Ce faisant, il prend trois engagements : respecter, faire respecter et défendre la Constitution. Le CDP s’engage et invite Blaise Compaoré à organiser le référendum pour départager les deux camps et que toute la classe politique s’engage à respecter le verdict des urnes quand il va tomber.

« Le feu vert à Blaise Compaoré »
Le message le plus attendu, mais qui n’a finalement pas été suivi par les militants, était naturellement celui de Assimi Kouanda, secrétaire exécutif national du CDP. A boulets rouges, il tire sur les partis politiques qui s’opposent à la modification de l’article 37. Hama Arba Diallo, pour avoir donné un carton rouge à Blaise Compaoré lors du meeting de l’opposition, le 31 mai dernier, a été fléché par Assimi Kouanda pour qui, « un joueur qui a accumulé des défaites en 2005 et en 2010 ne devrait plus être sélectionné ni comme entraîneur ni même comme arbitre de touche ». Selon Assimi Kouanda, « ceux qui attribuent le carton rouge au chef de l’Etat sont des politiciens qui se sont découverts un rôle d’arbitre, usurpant ce rôle au peuple qui est le seul arbitre ». D’un carton à un autre donc, Assimi Kouanda réplique par le carton vert qu’il attribue au président du Faso. « Le peuple lui donnera un feu vert et lui ouvrira un boulevard », a affirmé le secrétaire exécutif national du parti qui met en garde l’opposition politique qui s’oppose au référendum. « Les troubleurs qui menacent le référendum seront troublés par la rigueur de la loi », a-t-il averti. Il invite les militants du CDP à « barrer la route à ceux qui veulent contester au peuple et ses dignes représentants le choix de prendre des décisions ». Ce qui est sûr et au regard de la mobilisation, Assimi Kouanda estime que « le CDP, tout seul, est capable de faire ce que plus de 40 partis politiques de l’opposition n’ont pas pu faire ». « Celui qui a peur du référendum est un zéro démocrate », martèle-t-il.

« Politiciens Djinamori »

« Comme à Sya, vous montrez à ces hommes politiques, spécialistes en raccommodages et rafistolages que le peuple est derrière Blaise Compaoré », se contente Assimi Kouanda avant de prévenir : « Ces utilisateurs et falsificateurs d’idées ont en face d’eux un peuple, des femmes et des hommes engagés ». « Les pourfendeurs du chef de l’Etat, experts en mensonges grotesques, en fourberies, ne passeront pas. Les politiciens « Djinamori » ne passeront pas. Stop aux manœuvres sordides », clame-t-il.

« S’il n’y a pas référendum,
ce sera la honte »

A ceux qui prêchent le non remboursement des crédits octroyés aux jeunes et aux femmes une fois au pouvoir, le secrétaire exécutif du CDP dit : « Le CDP dénonce avec la plus grande énergie les politiciens qui tentent de recruter en prônant l’incivisme, l’escroquerie, en appelant au non remboursement de ces prêts ». Le représentant des chefs coutumiers, le Balkuy Naaba, tout en demandant à Assimi et François de se tenir debout, les a commissionnés d’aller dire à Blaise Compaoré de mettre en place le Sénat et de tenir le référendum. Mieux, il semble dire à François et à Assimi de se renseigner sur la date du référendum auprès du président du Faso. « S’il n’y a pas de référendum, ce sera la honte », conclut le Balkuy Naaba.

L’ombre du juge Nébié

Tout en saluant la mémoire du juge Salifou Nébié, retrouvé mort le 24 mai dernier, Assimi Kouanda révèle qu’il était « un militant de première heure qui s’était mis à l’écart de l’action politique, par nécessité de service et devoir de réserve ». Et de souhaiter que toute la lumière soit faite sur sa mort. Mais, Assimi Kouanda regrette que « certains politiciens sans vergogne veuillent récupérer sa mort pour leurs propres intérêts ».

Et le stade se vida !

En effet, le stade qui était plein comme un œuf s’est subitement vidé de son monde alors que le secrétaire exécutif du parti n’avait même pas prononcé son discours. Selon les organisateurs, il y a eu une rumeur selon laquelle les cars ayant transporté les gens au stade s’apprêtaient à partir. Il n’en fallait pas plus pour que les militants descendent du stade pour rejoindre lesdits cars. Mais, une chose est sûre, les militants qui étaient au stade depuis 10 h commençaient à en avoir marre. La soif, la canicule et la faim faisant, ils se sont « cherchés » comme on le dit souvent. Tout compte fait, c’était là la fausse note du meeting qui a aussi drainé une pléiade d’artistes musiciens nationaux et étrangers comme Amety Méria, Cysbi et Eldji, Rovane, Adji, Greg, Floby, Dez Altino, Jah Verity, Awa Boussim, Awa Nadia, Serge Beynaud.
Par Yaya Issouf MIDJA et Roland Soumounbienkô KI



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