Lors du traditionnel point de presse hebdomadaire du gouvernement burkinabè tenu le 19 juin 2014 à Ouagadougou, les journalistes ont échangé avec le ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, et celui de la Communication, Porte-parole du gouvernement. Les questions abordées ont trait aux bilans des campagnes sèches et humides, aux perspectives en matière de production agricole et à l’actualité nationale et internationale.
Le ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire (Masa), Mahama Zoungrana, a présenté le bilan de la campagne agricole de saison sèche, lancée le 29 novembre 2013 à Komsilga dans la région du Centre, et qui a coûté globalement environ 2,100 milliards e F CFA. Le bilan définitif étant annoncé pour la fin du mois de juin 2014. La prévision de production supplémentaire était de 70 000 tonnes de céréales, 88 500 tonnes de tubercules et 1 200 000 tonnes de cultures maraichères. Finalement, ce sont 40 000 tonnes de céréales, 51 000 tonnes de tubercules et 850 000 tonnes de produits maraichers ont été récoltées. Ces chiffres sont provisoires, en attendant le bilan définitif des grandes plaines du Sourou, de Bagré, de la Vallée du Kou, de Banzon, etc.
Quant à la campagne de saison humide lancée le 16 mai 2014 à Koukouldi, dans la région du Centre-Ouest sous le thème « Renforcer l’investissement dans l’agriculture familiale pour l’atteinte de la sécurité alimentaire au Burkina », elle s’installe de manière disparate à travers le pays, à en croire Mahama Zoungrana. Pour atteindre les objectifs d’environ 5,700 millions de tonnes de céréales qu’elle s’est fixés, elle devra mobiliser environ 25 milliards de F CFA qui seront utilisés pour l’acquisition de 183 000 tonnes de semences de base, 12 000 tonnes de semences de variétés améliorées toutes spéculations confondues, 27 900 tonnes d’engrais minéraux, 24 700 équipements et 11 700 animaux de trait. Le Masa a également noté une régularité satisfaisante des pluies depuis le 12 juin dernier et a foi que si la situation continue dans ce sens, la saison s’installera définitivement d’ici la fin du mois de juin. Les semis auraient enregistré 25% de réalisation à la date du 10 juin dernier.
En termes de perspectives, les mesures prévues visent, entre autres, à assurer la disponibilité et l’accessibilité des intrants et des équipements agricoles, ainsi qu’à riposter convenablement en cas de poches de sécheresse. La mise en place d’une centrale d’achat des intrants est ainsi en phase de réflexion en vue de permettre les achats groupés pour minimiser les coûts. Pour permettre aux producteurs de mener leurs activités jusqu’au bout, il est prévu une irrigation des champs en cas de survenue de sécheresse. Car la météo a annoncé une pluviométrie à majorité déficitaire à tendance normale.
Et le ministre de préciser cependant que cela n’aura pas forcément un impact négatif sur la production qui, elle, dépend plus de la répartition spatio-temporelle de la pluviométrie. Toutefois, des mesures de précaution seront prises en munissant des tricycles de motopompes pour répondre aux besoins d’irrigation dans les zones qui en auront besoin.
En réponse aux questions sur le rôle que le gouvernement a pu jouer dans la fuite de l’information contenue dans le rapport d’autopsie du corps du juge Nébié réalisée par le médecin légiste français, et sur les militaires burkinabè aperçus dans des photos avec de jeunes Touaregs agitant un drapeau du Mouvement national de libération de l'Azawad, le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, a dit en substance que le gouvernement n’intervient pas dans les affaires judiciaires, et qu’il appartenait à la hiérarchie militaire de gérer les affaires impliquant des militaires.
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