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Sidwaya N° 7690 du 20/6/2014

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Patiendé Arthur Kafando, ministre en charge du commerce
Publié le vendredi 20 juin 2014   |  Sidwaya


Présentation
© aOuaga.com par Aristide Ouedraogo
Présentation du bureau de la Chambre de commerce du Burkina
Lundi 19 août 2013. Ouagadougou. Présentation des membres consulaires de la Chambre de commerce du Burkina à la salle des banquets de Ouaga 2000 au cours d’une cérémonie présidée par le ministre en charge du commerce Arthur Kafando. Photo : Arthur Kafando, ministre en charge du commerce


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Présent au Forum Crans Montana qui s'ouvre ce vendredi à Rabat au Maroc, le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, P. Arthur Kafando, décortique les enjeux de cet événement pour le Burkina Faso.


Sidwaya (S.) : Quel sens donnez-vous à la participation du Burkina au Forum Crans Montana?

Patiendé Arthur Kafando (P.A.K.): Cela fait la 3e fois que le président du Faso conduit une mission de promotion des investissements vers notre pays. Nous avons été à Singapur, il a envoyé une mission à Montréal au Canada et lui-même se déplace à Rabat qui abrite ce forum, un rendez-vous des dirigeants du monde pour discuter des questions économiques, politiques et de développement durable. Nous allons présenter les réformes et les opportunités d'investissement que notre pays offre. Son action en matière de médiation au niveau mondial sera également évoquée.


S. : Quels sont vos objectifs à ce forum?

P.A.K. : Notre objectif est de parvenir à une progression significative des investissements directs étrangers d'une année à l'autre. C'est la raison d'être du Conseil présidentiel pour l'investissement, présidé par le chef de l'Etat en personne qui peut donner des orientations. Nous avons trois cimenteries et des projets tels que Bagrépôle qui vont nécessiter d'autres types d'investissements. Si nous parvenons à avoir 5 points de plus (Ndlr: l'IDE oscille entre 2 et 3%) , cela serait déjà salutaire.


S. : Qu’est-ce qui est prévu dans le domaine de la coopération bilatérale avec le Maroc?

P.A.K. : Nous voulons d'abord renforcer la coopération économique avec le Maroc. Le Burkina accueille déjà beaucoup d'investisseurs marocains (télécoms, cimenterie, immobilier, banque, etc.). Le Maroc a une prise de participation dans 3 banques ( BOA, CBAO, Banque Atlantique) sans oublier la première grande privatisation avec la prise de contrôle de l'ONATEL par Maroc Telecom. La présence marocaine se chiffre pour nous en termes de milliers d'emplois et de plusieurs milliards d'impôt. Nous venons donc rassurer ceux qui sont présents et inviter les autres à oser emboîter le pas. Nous allons aussi faire un clin d'œil aux investisseurs américains, du Moyen-Orient et d'Asie.


S. : Comment analysez-vous l'implication du président en personne dans la promotion du Burkina économique?

P.A.K. : Je l'ai toujours souhaité, à l'instar de ce que font les grands pays. Il faut se féliciter de ce que le politique ouvre la voie à l'économique. Son implication permet à des hommes d'affaires dans des secteurs précis,
d'avoir des facilités d'accès à certaines places financières. Par exemple, Coris Bank a une opération de montage financier avec une banque marocaine dans la production de ciment. Il faut donc cibler les opérateurs économiques et la Chambre de commerce est fortement représentée avec des acteurs variés: banques, BTP. Les jeunes opérateurs économiques sont aussi mobilisés pour rechercher et nouer des partenariats.


S. : Le climat politique actuel est-il source d'inquiétude pour les investisseurs étrangers désireux de faire des affaires au Burkina?


P.A.K. : Je ne crois pas. Aucun pays n'est à l'abri parfois des mouvements politiques. Le plus important, c’ est d'avoir des responsables qui sont toujours à la manœuvre et qui respectent les dispositions constitutionnelles. Le Burkina n'a pas fait pour le moment des choix antidémocratiques. Du reste, ce sont des débats qui ne touchent pas à l'économie. A Paris, le Medef (patronat français) nous a dit que c'est un épiphénomène. Alors que l'investissement porte sur dix, voire vingt ans . C'est de ce Burkina là que nous rêvons aujourd'hui.


Propos recueillis
par S.N.C à Rabat

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