Forum Crans Montana : L’insécurité en Afrique de l’Ouest préoccupe #aOuaga

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Forum Crans Montana : L’insécurité en Afrique de l’Ouest préoccupe

Publié le vendredi 20 juin 2014 | Sidwaya

© Présidence par DR
Le Président du Faso, Blaise Compaoré, se rend à Rabat, au Maroc, du 19 au 22 juin 2014, pour prendre part à la 25e session annuelle du Forum de Crans Montana

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Activités du Président de la République

Arrivé à Rabat au Maroc hier jeudi 19 juin 2014, en milieu de journée, le président du Faso, Blaise Compaoré,
a enchaîné les audiences avec des personnalités et des investisseurs marocains. Le forum a, par la voix de son directeur général, réaffirmé son soutien pour stabiliser l'Afrique de l'Ouest de la menace qui la guette.

Invité d'honneur du Forum Crans Montana qui s'ouvre ce vendredi 20 juin 2014, le président du Faso a reçu un soutien de poids. Le Forum Crans Montana lui a réaffirmé son appui dans la poursuite de ses missions pour stabiliser l'Afrique de l'Ouest. Alors qu'il a entamé son séjour au pas de course en recevant successivement plusieurs personnalités économiques pour s'imprégner du programme et des enjeux du Forum Crans Montana et leur prodiguer des conseils, Blaise Compaoré va présenter les atouts économiques de son pays aux potentiels investisseurs . Premier à être reçu, le directeur général du forum, Jean Paul Carteron, a confié, à sa sortie d'audience, avoir discuté avec le président Compaoré de ce qui se passe au Burkina et dans la sous-région, aux plans économique, politique, sécuritaire. "La sécurité régionale nous préoccupe (...) Le forum constate que l'Afrique de l'Ouest est en danger de mort aux plans sécuritaire et politique", a-t-il déploré, ajoutant que cette partie du continent est en train de basculer. Il a sous-entendu ainsi la menace terroriste qui guette les pays avec la crise malienne, la montée en puissance de la secte islamiste Boko Haram. C'est pourquoi, M. Carteron a plaidé en faveur d'un leader-phare qui peut faire "entendre raison à ceux qui ne sont pas toujours d'accord". "Blaise Compaoré est une référence en matière de stabilité et il nous importe qu'il continue cette mission dans la résolution des crises régionales", a estimé Jean Paul Carteron, insistant sur le fait que le forum est inquiet et recherche un homme d'influence.
Prenant le relais, le président de Maroc Telecom a rendu compte au président du Faso, des résultats de la coopération économique entre son pays et le Burkina Faso. La question de l'ONATEL, tombé dans le giron de l'opérateur téléphonique marocain en 2007 pour la bagatelle de 144 milliards de F CFA, a été évoquée. En effet, le groupe français Vivendi a cédé ses 53% dans Maroc Telecom à Etisalat pour 4, 138 milliards d'euros. L'Emirati devient ainsi l'opérateur sur le continent alors que Maroc Telecom devient leader des télécoms en Afrique francophone. Pour autant, "le président du Faso m'a instruit et prodigué des recommandations pour assurer un développement des télécoms et des TIC en vue d'en faire des outils d'efficacité pour l'économie du Burkina Faso", a expliqué Abdeslam Ahizoune. Les deux hommes ont aussi fait un tour d'horizon de "ce qu'il faut faire pour attirer les investisseurs marocains au Burkina". Maroc Telecom qui finalise son programme d'investissement dans les pays voisins, compte moderniser et étendre son réseau avec en ligne de mire, l'amélioration de ses services.
Enfin, le PDG du groupe Douza production-Adoha, présent dans la cimenterie et l'immobilier, a annoncé, à sa sortie d'audience, que l'usine de production de ciment -en construction- sera opérationnelle en septembre prochain. "J'ai rassuré le président du Faso sur la qualité et le prix de nos produits pour approvisionner le marché", a indiqué Anas Sefroui. Avec une capacité de 500 000 tonnes pouvant être doublée, le groupe qui a déjà investi 25 milliards de F CFA, veut également se lancer dans la production de logements sociaux. "Adoha construit 30 000 logements par an et nous pensons reproduire ce modèle au Burkina Faso avec un guichet unique pour faciliter les opérations de paiement jusqu'à 25 ans", a dit M Sefroui.

Saturnin N Coulibaly
Envoyé spécial à Rabat

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