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Le Quotidien N° 1092 du 19/6/2014

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Mouvement brassard noir : En croisade contre les crimes impunis depuis 1960
Publié le vendredi 20 juin 2014   |  Le Quotidien


Assassinats
© aOuaga.com par Séni Dabo
Assassinats politiques : meeting de protestation du Mouvement brassard noir le 28 juin
Jeudi 19 juin 2014. Ouagadougou. Le Mouvement brassard noir (MBN) a animé une conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé l`organisation d`un meeting de protestation contre les assassinats politique et pour exiger la lumière et la justice sur la mort du juge Salifou Nébié le 28 juin à la Place de la nation de la capitale burkinabè


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Lutter contre les crimes impunis au Burkina Faso, de 1960 à nos jours. C’est le crédo du Mouvement brassard noir (MBN) qui a entrepris une opération de charme et ce, à travers une conférence de presse organisée le 19 juin 2014, à Ouagadougou. Pour les animateurs du point de presse, il est temps de mettre fin aux crimes restés impunis. Egalement, le MBN entend donner de la voix en ce qui concerne le dossier du juge constitutionnel Salifou Nébié, retrouvé mort sur la route de Saponé et dont les circonstances restent encore non élucidées. Les membres du MBN rejettent mordicus la thèse selon laquelle le juge aurait trouvé la mort suite à « un accident de circulation » comme le soutiennent les conclusions du médecin légiste français Stéphane Chochois. Pour eux, seule la thèse d’un assassinat est valable.
Le Mouvement brassard noir (MBN) est-il un regroupement de trop dans le paysage associatif burkinabè ? Non, répondent ses premiers responsables qui ont organisé une conférence de presse, le 19 juin 2014, à Ouagadougou. La particularité du MBN, selon les animateurs du point de presse est qu’il « est constitué de jeunes très engagés qui ne reculent pas face à une situation ». D’où leur slogan: « La patrie ou la mort, nous vaincrons ! ». La création du MBN, selon son secrétaire général, Aboubacar Balima, se justifie par la recrudescence des crimes restés impunis. Aussi l’inertie de certains mouvements ou associations de défense des droits de l’homme n’est-elle pas une des raisons de sa création. « Le collectif et le MBDHP ont commencé à se faire moins entendre et cela a contribué à donner du courage aux habitués des pratiques machiavéliques », a affirmé Aboubacar Balima dans la déclaration liminaire avant d’ajouter que « de plus en plus, on compte des cadavres dans les rues de Ouagadougou et partout à travers le pays et personne n’en parle ». Cette situation d’insécurité grandissante, dans les villes et campagnes, interpelle le MBN. Et « le cas le plus récent est celui de la disparition, dans des circonstances troubles, du juge constitutionnel Salifou Nébié », ont constaté avec amertume les membres du MBN. « Cette mort intervenue, dans un contexte particulier marqué par les agitations sur la tenue ou non d’un référendum devant permettre à Blaise Compaoré de faire du pouvoir d’Etat un patrimoine de la famille Compaoré est très suspecte, au regard de la personnalité du juge et du rôle combien important qu’il était appelé à jouer face à tout projet de loi portant sur la modification de l’article 37 de la Constitution », a ajouté Aboubacar Balima avant de mentionner que le MBN est né pour « interpeller les autorités burkinabè dont la responsabilité est entièrement engagée dans la mort du juge et que les coupables et les commanditaires de ces crimes odieux doivent être identifiés et traités conformément à la loi ».
Bannir la violence
Le MBN entend lutter contre toutes les formes de violence. Et la récente agression du Pr Luc Marius Ibriga, à Ouahigouya, lors d’une conférence publique sur le référendum, ne pouvait que l’irriter. Les responsables du MBN ont défendu bec et ongles qu’il n’est pas affilié à un parti politique. Le point de presse a aussi été l’occasion pour les conférenciers de déverser leur colère sur le médecin légiste français, Stéphane Chochois, qui a réalisé l’autopsie sur le corps du juge Salifou Nébié. Déjà, les résultats de ses travaux sont rejetés en bloc par les membres du MBN qui exigent, par ailleurs, que le montant de ses prestations soit communiqué officiellement. En attendant que les résultats de l’autopsie soient portés à la connaissance de tous, les membres du MBN disent se préparer pour un rejet catégorique de ceux-ci. Car, ils sont formels et soutiennent toujours la thèse d’un assassinat. « Il a été assassiné. Ce n’est pas un accident comme le gouvernement veut le faire croire », a soutenu Balkissa Konaté, secrétaire à l’organisation du MBN.

Par Toua Ladji TRAORE

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