L’Unité de formation et de recherche en Sciences juridiques et politiques (UF/SJP) de l’Université Ouaga 2 (UO2) s’assoit autour du droit du 18 au 21 juin 2014. Pendant ces 96 heures, étudiants et enseignants parleront du droit, et, entre autres, d’un débat d’actualité : la peine de mort.
La deuxième édition de « la Semaine autour du droit » a ouvert ses portes ce 18 juin 2014 à l’UFR/SJP de l’UO2 à Ouagadougou. En raison de contraintes du calendrier académique, la semaine a été réduite de 96 heures.
N’empêche, cette édition est marquée par plusieurs activités, dont une conférence publique sur la peine de mort.
Le Président de l’UO2, Stanislas Ouaro, a déjà introduit le débat à la cérémonie d’ouverture en se demandant pourquoi le Burkina, après avoir ratifié des instruments internationaux qui « garantissent le droit à la vie », et consacré le respect de ce même droit dans sa constitution, peut continuer d’appliquer cette peine.
« Est-ce qu’une personne a la droit de donner la mort » à son prochain ? s’est-il interrogé, laissant cependant le soin au juristes confirmés et en devenir, d’approfondir la question.
Outre cette conférence publique, les étudiants en droit pourront assister à un forum des métiers. Pour Dr Edouard Ouédraogo, directeur de l’UFR/SJP, ce forum permettra aux apprenants d’être plus informés des possibilités d’emploi à la fin de leur cursus. Il améliorera leur taux d’insertion professionnelle, est aussi convaincu, Stanislas Ouaro.
Les avocats de Paris à Ouaga
L’invité de marque de cette deuxième édition est le barreau des avocats de Paris. « C’est un moment fort de l’histoire des deux barreaux », a estimé Gilles Thibault, ambassadeur de France au Burkina, dans son discours d’ouverture des 96 heures.
Ce sera une opportunité d’échanges entre les avocats des deux pays et aussi une possibilité d’ouverture des étudiants burkinabè au monde, est-il convaincu.
L’une des activités importantes de cette édition, est la Conférence Berryer. Elle fera honneur à une « grande figure de l’histoire » du Burkina, selon les termes de Gilles Thibault. Les étudiants pourront en effet échanger avec le premier avocat et premier bâtonnier de l’ordre des avocats du Burkina, Me Titinga Pacéré.
Le traditionnel concours de plaidoirie sera également au rendez-vous à ces 96 heures, sauf qu’il s’élargit cette année aux universités privées du Burkina, a informé Dr Edouard Ouédraogo.
C’est après avoir souhaité de bons résultats aux étudiants qui affronteront bientôt leurs examens, que l’ambassadeur de France a démarré le compte à rebours des « 96 heures autour du droit ».