Les anti-référendum veulent lutter jusqu’à la victoire #aOuaga

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Les anti-référendum veulent lutter jusqu’à la victoire

Publié le jeudi 19 juin 2014 | AIB

© aOuaga.com par Séni Dabo
Rejet du projet de référendum : l`opposition lance sa campagne de dissuasion
Samedi 31 mai 2014. Ouagadougou. Stade du 4-Août. L`opposition politique affiliée au chef de file a organisé un rassemblement populaire contre le référendum au cours duquel elle a lancé sa campagne de dissuasion contre ce projet des partisans du pouvoir pour réviser l`article 37 de la Constitution sur la limitation du mandat présidentiel. Photo : Zéphirin Diabré, chef de file de l`opposition politique

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Après Ouagadougou, les partis politiques de l’opposition burkinabé ont organisé un meeting au stade Sangoulé Lamizana de Bobo-Dioulasso, le samedi 14 juin 2014. Devant leurs militants, ils ont réaffirmé leur engagement à empêcher la mise en place du Sénat, et la tenue d’un référendum pour une modification de l’article 37 de la Constitution.

Les partis politiques de l’opposition s’attendaient à une mobilisation pareille à celle de Ouagadougou, au stade du 4-Aout. Mais le stade Sangoulé Lamizana de Bobo-Dioulasso n’était pas plein dans la soirée du 14 juin. Tout de même, le chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré, président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), s’est réjoui de la sortie de leurs militants. « Le stade wobi ne pouvait pas contenir ce public», a martelé Diabré avant de lancer un défi au Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP): «Si le CDP dit qu’il est fort, il n’a qu’à venir faire son meeting ici on va voir». C’est la coordinatrice du Rassemblement populaire contre le référendum, la présidente du Parti pour la démocratie et le changement (PDC), Saran Sérémé qui a ouvert le bal des discours. Elle a rendu hommage aux populations de Bobo-Dioulasso. «Peuple vaillant, engagé, Sya ville socle de la résistance», a-t-elle dit avant d’appeler les militants «à rester débout et à lutter jusqu’à obtenir gain de cause». Les représentants du balai citoyen, du mouvement en rouge et du collectif anti référendum lui ont emboité le pas pour dénoncer la mise en place du Sénat et l’organisation du référendum pour la modification de l’article 37 de la Constitution. Ils ont donc appelé les militants à fédérer leurs forces et leur intelligence pour atteindre leur objectif commun. Le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré, par ailleurs président de l’UPC, a renchéri, en affirmant que le Burkina Faso n’a pas besoin du référendum. «Cela est inutile et dangereux parce que le peuple a déjà dit ce qu’il voulait en 1991», a-t-il dit. Zéphirin Diabré a précisé que «l’article 37 ne pose pas de problème aux 16 millions de Burkinabè, et que les 50 milliards de F CFA pour le référendum doivent être reversés à l’hôpital de Bobo-Dioulasso». Il a fait comprendre aux militants de l’opposition que Bobo-Dioulasso est abusivement appelée ville économique du Burkina Faso. «S’il y a une ville qui a besoin de changement, c’est bel et bien Bobo-Dioulasso. Les industries sont fermées et les jeunes sont au chômage», a déclaré le chef de file de l’opposition. Par ailleurs, il a mis en garde le CDP, le Front républicain et le gouvernement, contre toute atteinte à l’intégrité physique d’un membre de l’opposition et de la société civile. Il a évoqué la mise en place de comité anti-référendum dans toutes les structures et dans toutes les localités du Burkina Faso. «Le combat ne fait que commencer. Nous allons nous battre jusqu’à la victoire: l’alternance», a indiqué le chef de file de l’opposition. Il a dans ce sens, invité les militants à s’inscrire sur les listes électorales. Les journalistes ont demandé au chef de file de l’opposition un commentaire sur le rapport de l’autopsie du médecin légiste sur la mort du juge Salifou Nébié. Selon ce rapport publié par le bimensuel Jeune Afrique, le juge serait victime d’un accident de la circulation. Zéphirin Diabré, dit attendre les résultats de l’enquête du gouvernement burkinabé. «Il faut que les résultats de cette enquête soient connus vite et que le public soit informé», a-t-il dit.

Rabalyan Paul OUEDRAOGO &

Mwinzélo Adeline DABIRE (stagiaire)

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