Il y a du neuf dans l’affaire de la tombe de Thomas Sankara: à la demande de la famille, la seconde chambre civile de la Cour d’appel de Ouagadougou examinera ce 19 juin la requête portant «Identification du corps se trouvant dans la tombe dite de Thomas Sankara au cimetière de Dagnoën, à Ouagadougou».
La famille du père de la révolution burkinabè veut savoir si c’est bien le corps de Thomas Sankara, président du Burkina Faso, de 1983 à 1987, qui se trouve au cimetière de Dagnoën, un quartier populaire de Ouagadougou. Pour cela, ses avocats avaient saisi la chambre civile du tribunal de grande instance de Ouagadougou afin qu’elle ordonne une expertise. Le mercredi 30 avril dernier, après plusieurs renvois, celle-ci s’est déclarée incompétente. Ce qui a poussé la famille du défunt président à interjeter appel. Et d'après Me Bénéwendé Sankara, l'un des avocats que nous avons joint au téléphone, l'appel sera examiné ce jeudi 19 juin 2014.
La famille et les avocats demandent à la Cour d’infirmer le jugement du TGI, d’ordonner l’identification du corps se trouvant dans la tombe, de commettre un expert ou laboratoire reconnu pour procéder à une identification par empreintes génétiques et de les comparer à ceux des enfants de Thomas Sankara. Les deux parties se retrouveront donc ce jeudi à la Cour d’appel de Ouagadougou.
