La campagne électorale pour les législatives et municipales couplées est lancée et chaque parti politique y va selon ses moyens. Cependant, le « gnaga » * n’est pas loyal au regard des moyens utilisés par certains partis qui disposent des moyens de l’Etat. Ils utilisent les véhicules de l’Etat pour sillonner villes et campagnes. Il y en a qui poussent l’outrecuidance en circulant avec des véhicules fond rouge, mais il y en a qui utilisent des véhicules fond blanc. Pour le citoyen lambda, les véhicules de l’Etat ont un fond rouge. Ce qui m’intrigue, c’est que l’on voyait certains présidents d’institution et ministres avec ces fonds blancs avant la campagne et qui utilisent ces mêmes véhicules durant leur campagne. Est-ce leurs propres voitures qu’ils utilisaient pour l’Etat ? C’est généreux, mais j’en doute. Sont-ce les véhicules banalisés de l’Etat ? C’est plus plausible. Le ministre de l’Economie et des finances, lui qui a une vue globale du parc automobile de l’Etat, est d’accord avec moi, au regard de son communiqué à l’endroit des utilisateurs des biens roulants de l’Etat. S’il a diffusé ce communiqué, c’est qu’il est au courant de quelque chose. Sauf qu’il ne sait pas qu’un simple communiqué ne fera pas peur à ces gens-là. Il faut mieux : un contrôle et des sanctions. En tous les cas, il faut aller au-delà de ces mesures cosmétiques pour être menaçant, afin que ces pratiques cessent. Sinon, sans contrôle et des sanctions, quel impact aura ce communiqué ? Pas grand-chose, je crois. Un coup d’épée dans l’eau. Il est vrai que pour les besoins de discrétion ou autres liés à certaines fonctions, ces véhicules banalisés sont nécessaires, mais en la matière, ils ont déshabillé Saint Pierre pour habiller Saint Paul. Ce qui est encore plus grave, c’est que certains ne se contentent pas que des véhicules de l’Administration publique. Ils font usage du téléphone, du carburant, des photocopieuses, des imprimantes, des agents de l’Etat…à des fins politiques. Faites un tour dans les services, vous verrez que des agents sont obligés de suivre le boss pour sa campagne, de gré ou de force. Tant pis pour ceux qui ont un parti différent de celui du patron. Si tu ne le suis pas, il en tiendra compte dans vos relations futures. Donc « haya » ! Pauvre du citoyen, ce contribuable qui devra payer la facture sans son avis en plus. C’est haram, mais est-ce que le politicien connaît halal ou haram ? Il fait ce qui l’arrange, un point.
Il appartient donc aux autorités de prendre des mesures fermes. Hélas, les mêmes qui doivent prendre les décisions sont ceux-là qui sont concernés. A la fois juge et partie, je comprends qu’ils observent la loi de l’omerta. Rien à voir, circulez !