LIBREVILLE - Selon les chiffres publiés par l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (’OCDE), l’aide au développement en Afrique a reculé de 4% en valeur réelle en 2012, après avoir baissé de 2% en 2011. Cette baisse résulte de la crise financière et les turbulences dans la zone euro, rapporte-t-on.
Défini par Mo Ibrahim et Kofi Annan, respectivement président de la fondation qui porte son nom pour la promotion de la bonne gouvernance et ancien SG de l’ONU, comme le « nouvel atelier du monde », le continent africain semble avoir fait l’objet d’un désengagement de l’Europe et de la France.
Entre 2001 et 2010, le continent africain a connu une croissance économique moyenne du PIB de 6,5%. Pendant ce temps, les échanges commerciaux entre l’Union Monétaire Ouest Africaine et l’Asie en valeur relative sont passés de 11% en 2004 à 21% en 2010. Dans le même temps, la part de la zone euro s’est repliée de 58% à 23% entre 2004 et 2010.
En raison de ses énormes potentialités encore inexploitées, le continent africain s’impose comme l’un des grands enjeux du XXIème siècle. L’Afrique émerge peu à peu, une émergence tardive certes, mais progressive et irréversible. Il s’y ajoute que l’Afrique est le plus jeune continent du monde avec 200 millions de jeunes âgés entre 15 et 24 ans qui deviendront 400 millions en 2045.
Selon le rapport 2013 de l’Institut national d’études démographique (IND) le continent africain passera de 1,1 milliard aujourd’hui à 2,4 milliards d’habitants en 2050, ce qui impliquera des besoins d’urbanisation, d’industrialisation et d’infrastructures.