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Le Quotidien N° 1091 du 18/6/2014

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Comités contre le référendum : « Une autre source de division des populations »
Publié le jeudi 19 juin 2014   |  Le Quotidien


Rassemblement
© aOuaga.com par Séni Dabo
Rassemblement du 31 mai : l`opposition fait le point des préparatifs
Mercredi 28 mai 2014. Ouagadougou. L`opposition regroupée autour de son chef de file, Zéphirin Diabré, a animé une conférence de presse pour faire le point des préparatifs du rassemblement du 31 mai au stade du 4-Août pour lancer la campagne contre le référendum


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Dans le point de vue ci-dessous, Gérard Tiendrébéogo s’inquiète de l’appel, par l’opposition, à la mise en place de comités contre le référendum. Il craint qu’ils ne contribuent à diviser davantage les Burkinabè.

« L’une des grandes trouvailles du Chef de file de l’Opposition pour empêcher la tenue du référendum qui se profile à l’horizon est la création, dans les villes et villages du Burkina, de ses Comités contre le referendum (CCR). Mais le CFOP a-t-il vraiment mesuré la portée de cette option pleine de dangers ? Zéphirin Diabré, le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) et ses camarades sont-ils dans une logique d’affrontement quand bien même leur discours dirait le contraire ? Dans leur acharnement contre la tenue d’un référendum qui est pourtant une disposition de la Constitution, ils ont décidé de la création dans toutes les contrées du Burkina de leurs comités contre le référendum (CCR). C’est une initiative qui fait froid au dos compte tenu des graves conséquences que cela peut engendrer. Déjà que dans nos villes et campagnes les populations ne manquent pas de mobiles pour en venir à des affrontements comme c’est le cas entre éleveurs et agriculteurs, clans rivaux pour la chefferie locale, communautés villageoises pour la gestion de terres et autres, communautés citadines pour des questions de parcelles ou d’occupations d’espaces publics, etc. il faut dire que le CFOP ne fait pas œuvre utile par cette initiative qui vient créer une autre source de division au sein de ces populations. Les CCR devant regrouper tous ceux qui pensent « bien » comme ce qui est convenu au CFOP, c’est dire que, pour eux, les autres, qui ne sont pourtant pas les moins nombreux, sont vus comme des « traitres » à la cause et seront par conséquent traités comme il se doit. Et voilà que l’on veut dupliquer l’expérience malheureuse de la Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo avec ses « jeunes patriotes » ! Quand on sait que les adeptes de la pensée unique reprennent du poil de la bête au Faso, avec ces gens qui ne peuvent pas concevoir que d’autres aient une position contraire voire neutre dans cette période assez trouble de la vie politique nationale, il faut dire que le CFOP veut nous conduire à des familles divisées ; des villages en conflit parce que personne ne va se laisser faire. Et l’on sait que très souvent, les conflits latents dans nos contrées se nourrissent des vilenies politiciennes pour exploser de façon virulente et difficilement maîtrisable, même par ceux par qui le diable est entré dans la maison.

Le CFOP voudrait-il créer une milice, qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Ses CCR, qui rappellent d’autres comités tristement célèbres dont beaucoup de Burkinabè ne sont pas près d’oublier les exactions, qui seront manipulables à souhait, auront-ils quelle mission dans la République ? S’ils doivent lutter contre la tenue du référendum, le pourront-ils pacifiquement ? Nous en doutons fort. Si le CFOP sur le plan du débat contradictoire a démissionné parce que sachant que ses vues ne peuvent triompher, ce ne sont pas les « badauds » qu’il va instrumentaliser qui sauront qu’en démocratie, quand on parle de combat, c’est le débat d’idées. Le référendum est le lieu de savoir si l’on a convaincu les Burkinabè dans leur grande majorité de ce que l’on pense être la meilleure voie pour eux. Il est l’aboutissement de tout un processus qui intègre une phase de campagne et une phase d’expression du scrutin. Le CFOP qui annonce à cor et à cri qu’il n’y aura pas de référendum dévoile ses intentions machiavéliques avec la création de ses CCR qu’il va certainement jeter à l’assaut non seulement de ceux qui veulent exprimer leur suffrage mais aussi des institutions chargées de l’organisation de ce scrutin puisque déjà un des responsables du MPP, Emile Paré, a dit avec assurance qu’il n’y a pas cette CENI au Burkina qui va organiser le référendum. Et son patron, Roch Marc Christian Kaboré de dire avec cette même assurance qu’il n’y aura pas de référendum au Burkina. La mission est donc claire pour les CCR de Zéphirin Diabré qui n’auront cependant pas, il faut le dire, le plaisir de rencontrer « maïs » devant car, si le référendum est effectivement décidé, les Burkinabè désireux de s’exprimer le feront, force restant à la loi et personne n’étant disposé à brader ses droits constitutionnels. Qui est alors le boutefeu dans cette histoire?» .

Gérard TIENDREBEOGO

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