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Sidwaya N° 7686 du 16/6/2014

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Gouvernance foncière : Les acteurs du domaine accordent leur violon
Publié le mardi 17 juin 2014   |  Sidwaya


Lotissements
© aOuaga.com par A.O
Lotissements au Burkina : des états généraux pour diagnostiquer les maux
Jeudi 24 octobre 2013. Ouagadougou. Salle de conférences internationales de Ouaga 2000. Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a ouvert les travaux de 48 heures des états généraux sur les lotissements au Burkina. Photo : Toussaint Abel Coulibaly, ministre de l`Aménagement du territoire et de la Décentralisation


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Le Ministère de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation (MATD) a organisé, le lundi 16 juin 2014 à Ouagadougou, un atelier de validation des résultats du cadre d’analyse de la gouvernance foncière au Burkina Faso.

Engagé depuis plus d’une décennie dans une réforme de sa politique et de sa législation nationale en matière foncière, le Burkina Faso entend marquer un nouveau départ dans sa gouvernance. C’est dans cette optique qu’une rencontre a regroupé les acteurs du domaine à Koudougou en mai dernier. Rencontre qui a permis l’élaboration d’un rapport provisoire du cadre d’analyse de la gouvernance foncière. A cet effet, les différents acteurs que sont les maires, la société civile, les associations, les politiques et les ONG se sont retrouvés, le lundi 16 juin 2014 à Ouagadougou pour échanger au tour de la question. Il s’est agi pour les participants d’analyser le contexte actuel de la mise en œuvre des politiques et des stratégies de gestion du foncier, d’apprécier les performances du pays en matière de gouvernance foncière et de formuler des suggestions et recommandations pour améliorer les pratiques en cours. Selon le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation (MATD), Toussaint Abel Coulibaly, plus de huit Burkinabè sur dix vivent directement ou indirectement des produits agro-sylvo-pastoraux, des carrières, des mines ou de l’immobilier dont les produits de ces domaines d’activités constituent l’essentiel du Produit intérieur brut (PIB) du Burkina Faso. «La question foncière est vraiment une priorité en ce sens que toutes les politiques sont mises en œuvre sur des territoires et de ce fait, la question foncière est le socle sur lequel est bâtie la réussite des politiques », a-t-il déclaré. Dans le même ordre d’idée, il a insisté sur l’enjeu de la paix sociale en ce sens que l’essentiel des conflits en milieu rural tourne autour de l’accès et de la gestion des terres. «Ces conflits, si des mesures structurelles et durables ne sont prises et appliquées, couvent malheureusement une grande menace sur ce que nous avons de plus cher : la paix sociale », a-t-il prévenu.

Pour la représentante-résidente de la Banque mondiale (BM), Mercy Tembon, le foncier est également un rapport social. Selon elle, la façon dont une société définit les droits de propriété sur la terre et sur les ressources naturelles, la façon dont elle distribue entre les différents acteurs et la façon dont elle les garantit et les administre est révélatrice de la manière dont elle est gérée. C’est à ce titre que la BM dit-elle, s’est investie depuis de longue date en Afrique en faveur de la résolution des problèmes fonciers qui restent trop souvent un obstacle majeur au développement rural et urbain. «L’analyse du contexte du développement actuel du Burkina Faso montre qu’au fil des années, les défis fonciers ne font que se multiplier, en raison de la croissance démographique dans les villes comme dans les campagnes, de la concurrence pour l’accès aux ressources naturelles et du nécessaire aménagement du territoire », a-t-elle relevé.

Ainsi, au cours de cet atelier, des exposés sur différents thèmes relatifs aux questions foncières seront l’objet d’échanges et de débats entre les participants.


Emmanuel BICABA
(Stagiaire)

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