Les responsables du projet «Sécurisation foncière» rentrant dans le cadre du Compact signé entre le Burkina Faso et les Etats-Unis d’Amérique se sont réunis les 9 et 10 juin 2014 à Dédougou pour la capitalisation des activités conduites par l’opérateur FAJO dans la Boucle du Mouhoun.
Les Etats-Unis d’Amérique et le Burkina Faso signaient en juillet 2008, un compact qui a démarré un an plus tard pour «réduire la pauvreté par la croissance économique» dans le «pays des Hommes intègres» dans une période de cinq (05) ans. Des projets de développement de l’agriculture, de désenclavement, Bright2 et celui de la sécurisation foncière ont été retenus pour l’atteinte de cet objectif. A un mois de la fin du Compact, les acteurs des différents projets s’activent pour les bilans. Ceux du projet axé sur la sécurisation foncière dont l’assistance technique à la gouvernance des terres et la gestion foncière dans les 47 communes d’intervention et qui a été confiée au groupement FAJO (Fit conseil Atef Jad production Odec) étaient à Dédougou pour capitaliser les activités conduites pendant ces cinq années d’intervention dans la Boucle du Mouhoun. «A la veille de la fin du Compact, nous nous sommes positionnés pour faire le point de toutes les activités menées sur le terrain», a indiqué Rodrigue Bationo, représentant du coordonnateur du Millennium challenge account Burkina Faso (MCA-BF). La prise en compte du projet "Sécurisation foncière" dans le Compact, selon le représentant du coordonnateur MCA-BF, consiste à répondre aux besoins des populations rurales et montrer toute l’importance que le gouvernement burkinabè accorde au secteur foncier rural. L’objectif de ce projet «Sécurisation foncière» était d’améliorer la gouvernance et la gestion des terres en vue de réduire les obstacles à la croissance économique, la sauvegarde de l’environnement et la préservation de la paix sociale. Pendant les cinq années d’intervention du projet, plus de huit cents attestations de possession foncière rurale ont fait l’objet de demande.
Un bilan satisfaisant
Ainsi, avec les acteurs locaux de la zone d’intervention du projet "Sécurisation foncière", les responsables du projet ont passé en revue la portée des messages diffusés en termes d’organisation de gestion de gouvernance foncière locale et de formations dispensées afin de tirer les enseignements de ces actions. Et c’est un bilan satisfaisant qui se dégage à l’issue de cette concertation de Dédougou. La communication a été au cœur de ce projet afin d’apporter l’information sur la loi relative au titre foncier. Pour permettre une autonomie acquise des bénéficiaires à la fin du projet, et gagner le pari de la pérennisation, des compétences «très fortes et affirmées» ont été mises en place. «Il y a un certain nombre d’axes sur lesquels nous sommes intervenu tels que la sécurisation des parcelles agricoles des exploitants, l’accompagnement du gouvernement pour prendre en compte un certain nombre de mesures incitatives en termes de textes légaux pour réguler cette gestion locale du foncier. Nous avons aussi intervenu dans l’accompagnement et la sécurisation des exploitants sur les périmètres irrigués avec la délivrance des titres fonciers à vie. Et quand nous nous rendons compte que les aspects de procédure sont de plus en plus mieux maîtrisés par les acteurs locaux au niveau des services fonciers ruraux, quand nous voyons aussi comment les acteurs se sont approprié les messages, nous ne pouvons qu’être satisfaits», s’est réjoui le représentant du coordonnateur du MCA-BF. Tout de même, quelques obstacles ont émaillé l’exécution parfaite de ce projet salutaire pour les exploitants agricoles. Les principaux acteurs, à l’image du chef de mission Yves Crosnier, estiment que le temps d’exécution du projet était assez court, ajouté à certains aléas et imprévus qui ont entaché la bonne marche du projet. «Nous avons quelques petits regrets de ne pas avoir un temps suffisant pour renforcer encore ce qui a été fait. Il y a eu des aléas, des imprévus dans son exécution. En un mot, on voudrait toujours faire mieux», a dit Yves Crosnier.