Le parti « Les verts du Faso » a organisé le vendredi 13 juin 2014 à Bobo-Dioulasso, un meeting de remerciements des militants de base pour son soutien aux élections couplées de 2012. A l’issue du meeting, le parti a donné un point de presse au cours de laquelle il a annoncé sa fusion avec l’Union pour le changement (UPC), une stratégie pour renforcer la lutte engagée pour l’alternance, selon le président des Verts, Aboubacar Chiquette Diallo.
Venus de divers horizons de Bobo-Dioulasso, ils étaient nombreux les militants qui ont répondu à l’appel du bureau politique national des Verts du Faso, pour le meeting de remerciements, suite à la mobilisation pour les élections couplées de 2012. Même si le parti n’a pas eu d’élus, son président, Aboubacar Chiquette Diallo, a trouvé légitime de revenir vers ceux qui lui ont accordé leur confiance lors des échéances électorales de 2012, ne serait-ce que pour leur dire merci. En somme, bien qu’il n’ait pas eu de conseiller ni de député, le parti a tiré un bilan positif de son parcours dans l’animation de la vie politique. En tant qu’écologistes, les Verts du Faso disent avoir été les précurseurs de la lutte contre les sachets plastiques et la mensualisation des pensions des retraités, qui ont eu un écho favorable aujourd’hui. De même, en dépit de la modestie de leurs moyens, le parti aura participé à toutes les échéances électorales au Burkina Faso depuis sa création en 2005, sauf les présidentielles. Aboubacar Chiquette Diallo a concédé cette « belle aventure » aux militants et sympathisants qui ont « mouillé le maillot », d’où ce meeting pour leur traduire sa reconnaissance. Parlant des ambitions du parti, il a dit avoir concerté les militants avant d’annoncer officiellement la fusion des Verts du Faso avec l’UPC, qu’il trouve comme étant un parti d’avenir, partageant les mêmes visions politiques, et offrant une place de choix à la jeunesse dans les instances de décision.
Aux termes des échanges directs avec les militants sur la vie et les ambitions du parti, le bureau politique a animé un point de presse au cours duquel il a donc révélé la décision du parti de fusionner avec l’UPC pour le combat politique dans le futur. A la question de savoir si d’éventuels problèmes de leadership ou de postes ne se poseraient pas comme on le voit souvent dans certains cas, Aboubacar Chiquette Diallo a dit que la fusion était sans intérêt, mais le seul but est que l’idéologie des Verts du Faso soit prise en compte. En effet, selon lui, la question écologique est un sujet transversal et pertinent, malheureusement mal comprise au Burkina Faso. Il a estimé que grâce à cette fusion, la lutte contre beaucoup de maux au Burkina Faso prendra en compte la question environnementale qui semble bafouée par le régime actuel. A titre d’exemple, le parti a cité le boom minier au Burkina Faso où le cyanure et autres produits toxiques sont utilisés de manière permissive sans tenir compte de la nappe phréatique.
Sur la question du référendum et certaines de ses déclarations, surtout l’interview qu’il avait accordée aux Editions « Le Pays », Aboubacar Chiquette Diallo a laissé entendre qu’il s’avère impératif pour les petits partis de s’unir à d’autres partis ou alors ils disparaîtront de l’échiquier politique pour cause d’asphyxie financière. A la question de savoir s’il partage la lutte de l’opposition politique contre la mise en place du Sénat, le référendum et la modification de l’article 37 de la Constitution, Aboubacar Chiquette Diallo n’est pas passé par 4 chemins pour affirmer sa position contre le SRM 37 (Sénat-Référendum-Modification de l’article 37). Mieux, il s’est indigné contre la stratégie du CDP qui consiste à mener des campagnes de démobilisation des meetings tant à Ouagadougou qu’à Bobo-Dioulasso. Campagnes qui consistent, selon lui, à organiser des meetings les mêmes jours et heures que l’opposition, soit disant pour remettre des fonds ou des vivres. Pour les Verts du Faso devenus désormais UPC, il est condamnable d’orchestrer la pauvreté de la population pour ensuite l’utiliser à des fins politiciennes. Aboubacar Chiquette Diallo et ses pairs se sont dits confiants de leur fusion avec l’UPC, pour que le changement s’opère maintenant.