Le Programme d’appui au développement sanitaire (PADS) a organisé, du 11 au 13 juin 2014, à Ouagadougou, un atelier de formation sur le Financement basé sur les résultats (FBR), au profit des décideurs du secteur de la santé.
Dans le souci d’améliorer les prestations de soins, le Burkina Faso a mis en place une phase-test du financement basé sur les résultats, une stratégie pour augmenter la quantité et la qualité des soins dispensés dans trois districts sanitaires dont Léo, Boulsa et Titao. Elle a été élargie, par la suite, à 12 autres régions sanitaires qui couvrent une population 4 447 000 habitants (soit près d’1/4 de la population totale du pays). Il s’agit de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Est, du Nord, du Sud-Est et implique aussi des acteurs périphériques et intermédiaires déjà bénéficiaires des formations. Après une évaluation concluante des autorités sanitaires, c’est au tour des acteurs centraux de s’imprégner de ce système. C’est pourquoi, le Programme d’appui au développement sanitaire (PADS) s’est concerté avec les décideurs du domaine, du 11 au 13 juin 2014. Ce sont des directeurs techniques et des directeurs centraux des ministères de la Santé et de l’Economie et des Finances. Ensemble, ces acteurs, au niveau central, ont discuté et analysé le contenu du FBR pour mieux l’enrichir et l’orienter pour sa mise en œuvre effective. Ainsi, durant ces trois jours, ces acteurs se sont approprié le contenu du FBR et se sont inspirés davantage des expériences d’autres devanciers dans le système. Ils ont également échangé sur leurs place et rôle dans la mise en œuvre du processus. Et ce, à travers des modules tels que, «La situation du financement de la santé et évolution des indicateurs», «Circuit financier, mécanisme de paiement et gestion des subsides dans le FBR», «Pérennisation et institutionnalisation du FBR au Burkina Faso», entre autres. Le conseiller technique du ministre de la Santé, Sambo Paul Nikiéma, après avoir salué la tenue de la formation, a relevé son importance dans le processus d’implantation de la stratégie du BFR dans le secteur la santé. Quant à l’animateur principal de la Banque mondiale, Dr Gaston Sorgho, il a rappelé que beaucoup de pays ont réalisé que le FBR était un mécanisme, une approche qui permettait de refocaliser l’attention des prestataires de soins de santé sur l’objet même du système de santé que sont les personnes et leur santé. C’est le cas du Burundi, de l'Afghanistan et du Rwanda qui ont amélioré radicalement leurs indicateurs de santé dans des délais relativement courts. Pour lui, c’est sur la base de cette productivité que des financements sont remis aux autorités pour gérer le fonctionnement et aussi des bonus individuellement aux agents de santé. Il est donc né de la volonté d'assurer l'utilisation efficace des fonds dans le secteur de la santé. Ainsi, le financement est conditionné à l’identification des problèmes, à la performance et à l’obtention de résultats par les pays. La mise en œuvre de ce système fait suite à un voyage effectué au Rwanda en 2009 par les cadres du ministère de la Santé. Depuis lors, le pays a opté pour une mise en œuvre progressive du FBR à tous les niveaux du système de la santé, la santé de la mère et du nouveau-né, celle de l’enfant et des maladies d’intérêt spécial (paludisme, tuberculose, VIH), comme domaines prioritaires.
Le ministère de la Santé bénéficie de l’appui de la Banque mondiale, partenaire principal dans la mise en œuvre du FBR.