Les phases de poules des éliminatoires de la CAN Maroc 2015 débutent en septembre prochain, et déjà le sélectionneur national du Burkina, Paul Put, se dit prêt. Prêt parce qu’il a finalisé, au lendemain du match amical contre le Sénégal (1-1) à Ouagadougou, soit trois mois avant les éliminatoires, son rapport dans lequel sont consignés son programme de travail et bien d’autres aspects. En professionnel, le technicien belge veut éviter les improvisations de dernière minute, et dans ce sens, il n’attend plus que la réaction des premiers responsables du football burkinabè. Son souhait est que les cadres de l’équipe nationale, qui n’ont pas joué ou n’étaient pas réguliers avec leurs clubs, puissent trouver de bons clubs, mais surtout jouer. Paul Put en parle dans l’entretien qu’il nous a accordé au lendemain du match contre le Sénégal qui, pour lui, était amical. De Moumouni Dagano, Paul Put en parle également, tout en affirmant qu’il n’a rien contre ce garçon et confie être disponible à poursuivre l’aventure avec le Burkina au terme de son contrat, et invite les dirigeants de la Fédération burkinabè de football (FBF) à se décider dès maintenant.
« Le Pays » : Quelques semaines après le match amical contre le Sénégal à Ouagadougou, pensez-vous aujourd’hui que la rencontre était aussi importante pour des joueurs qui avaient déjà l’esprit aux vacances ?
Paul Put : Ce que je ne comprends pas, c’est que vous organisez un match amical en appelant de nouveaux joueurs, d’autres qui ne sont pas dans de grands championnats pour faire le constat sur leur niveau, et on vous met la pression comme quoi c’est important de réaliser un résultat positif. En tant qu’entraineur, je suis obligé de jouer pour ne pas perdre avec des joueurs que je connais. La pression en question n’est pas une bonne idée pour préparer un match ; au contraire, nous devrions apprécier la bonne volonté des joueurs qui ont fait une longue saison et ont accepté de participer à ce match pendant qu’ils étaient en vacances. A mon avis, nous avons fait un bon match, même si le tempo n’était pas élevé, parce qu’il y avait non seulement la pression, mais surtout une mauvaise qualité de la pelouse pour les deux équipes. Ce n’est pas une excuse, mais cela n’a pas été un avantage pour nous. J’ai été tout de même satisfait de certains joueurs, comme ceux évoluant en Irak, qui ont fait un bon match.
Après analyse de ce match, quelles sont les satisfactions et les insuffisances que vous avez relevées pour l’avenir ?
Nous avons fait un bon match face à une grande nation de football qui peut constituer deux équipes avec ses joueurs qui évoluent dans de grands championnats européens. J’étais très content de mes joueurs qui sont venus avec de la volonté, la bonne ambiance parce que pour les éliminatoires à venir, nous n’aurons pas cet environnement et les joueurs nous tracent les pistes dans ce sens. Pour ce qui est des nouveaux, c’est un peu dommage pour la pression, mais nous aurons d’autres opportunités. Notre souci, ce sont les joueurs qui ne jouent pas dans leur championnat, et il y a un problème au niveau du latéral gauche. Nous avons déjà fait jouer à ce poste Jean-Noël Lingani et ça n’a jamais duré 90 mn, de même que Issa Gouo. Cela veut dire qu’il y a une différence entre les compétitions africaines et européennes. Nous devons donc travailler à mettre les joueurs dans les meilleures conditions possibles. Cela doit d’abord se passer en clubs, et c’est le même constat au niveau des attaquants qui ne marquent pas. La fatigue s’est ressentie chez ces derniers, avec par exemple Jonathan Pitroïpa qui reste malgré tout un joueur important. La différence a été nette entre un Jonathan Pitroïpa en plein championnat et un autre qui n’a pas beaucoup joué, et il en était de même pour Aristide Bancé. Maintenant, il s’agit de prier pour que nos joueurs trouvent de bons clubs et jouent en championnat.
N’avez-vous pas de crainte que votre attaque ne marque pas comme vous l’auriez souhaité ?
Si cela arrive, c’est le fait d’un manque de compétitions et cela se ressent entre un joueur qui en a et un autre qui n’a pas de compétitions dans les jambes. La différence se situe au niveau de la vitesse et bien d’autres petits détails sur le terrain, mais j’ai toujours confiance en mes attaquants. Il faut aussi reconnaître que ce n’est pas tout le temps qu’on doit marquer trois à quatre buts, parce qu’il est arrivé que nous gagnions des matchs en marquant un seul but. Nous devons améliorer certains aspects mais il faut avoir des joueurs qui sont véritablement en compétitions dans les championnats.
Au vu de tout cela, n’avez-vous pas des inquiétudes pour les phases éliminatoires de la CAN 2015 en début septembre prochain ?
C’est dans ce sens que je disais que nous devons prier pour qu’à la nouvelle saison, nos joueurs puissent avoir de bons clubs, mais aussi jouer. Nous devons encore patienter pour savoir ce qui va se passer pour Jonathan Pitroïpa, Aristide Bancé, Mohamed Koffi, Paul Koulibaly et bien d’autres qui veulent changer de clubs. Je pense que Jonathan Zongo, Charles Kaboré vont rester dans leurs clubs et peut-être, sans trop m’aventurer, qu’il y aura une belle opportunité pour Bakary Koné. Ce dernier a fait une bonne saison en club et l’a prouvé en équipe nationale. Il ne faut surtout pas oublier que dans notre équipe, il y a seulement deux joueurs, Bakary Koné et Charles Kaboré, qui ont joué la ligue européenne des champions et l’Europa ligue, et cela compte. Nous compensons certaines insuffisances par l’ambiance, la solidarité dans le groupe où nous n’avons pas de vedette, et chacun se bat pour l’autre. Avec les éliminatoires qui approchent à grands pas, j’ai déjà déposé mon rapport auprès de la Fédération burkinabè de football (FBF) et du ministère des Sports et des Loisirs dans la perspective de la préparation de l’équipe nationale.
Quelle sera votre stratégie pour vous faire une idée de vos joueurs surtout qu’il n’y aura pas de date FIFA avant le début des éliminatoires ?
Dès que j’ai pris fonction à la tête des Etalons, j’avais dit au président de la FBF et au ministre des Sports et des Loisirs que si nous voulons aller loin dans un tournoi, il faut se préparer à fond. C’est dans cette logique que trois mois avant les éliminatoires, j’ai déposé mon rapport. Dans un premier temps, nous devons améliorer l’état de la pelouse de notre terrain qui est en mauvais état ; ensuite, j’ai demandé à ce que des gens se déplacent dans les pays de nos adversaires pour voir l’état des hôtels et autres aspects. J’ai déjà joué contre l’Angola, la Gambie et le Gabon avec les Etalons et il nous faut un hôtel qui ne soit pas très loin du stade parce que la circulation y est trop dense, et j’ai même fait des propositions d’hôtels pour éviter des problèmes. En plus de cela, j’ai demandé des vols directs pour nos matchs à l’extérieur, parce qu’avec les vols réguliers il y a des escales et ce n’est pas évident pour ces éliminatoires où l’écart de jours entre deux matchs n’est pas long. J’ai aussi fait des analyses des équipes d’Angola et du Gabon en attendant certainement le Kenya, et j’ai un travail de fond à faire dans ce sens. C’est important parce que je dois donner des informations aux joueurs sur ces équipes, surtout que nous n’avons pas de matchs de préparation. Pour moi, nous ne devons rien laisser parce que chaque détail est important.
Quelles sont les réactions de la FBF et du ministère des Sports et des Loisirs ?
J’ai déposé mon rapport il y a quelques jours (NDLR : Il nous informe que c’est juste après le match contre le Sénégal avant début juin) et il est important que nous réagissions vite parce que nous ne devons rien retarder sur la préparation.
Il semble que vous n’êtes pas sur la même longueur d’ondes que le comité exécutif de la FBF sur le choix des équipes pour les matchs amicaux
A ce sujet, je fais des propositions, mais il y a d’autres aspects qui ne dépendent pas de la fédération. C’est vrai que de temps en temps, il y a des difficultés, mais nous trouvons toujours des solutions. Nous devons améliorer tout cela dans le futur parce que si je choisis une équipe, c’est pour apprécier notre niveau face à certaines équipes d’un calibre supérieur. En prenant l’exemple des Comores, ce fut un match difficile parce que c’est une équipe qui était hyper motivée, alors que nos joueurs ne l’étaient pas et les conditions n’étaient pas bonnes. Nous avons joué en campagne sur un terrain qui n’était pas bon et en plus, il n’y avait pas de vêtements adaptés face à la pluie et le froid, alors que nous travaillons avec des professionnels. Je ne fais pas les choses au hasard et nous en avons parlé avec le président de la FBF qui a fait la promesse d’améliorer la façon de travailler.
Pourquoi n’avez-vous pas appelé Moumouni Dagano lors des derniers matchs ?
J’ai toujours appelé Moumouni Dagano qui n’est pas venu parce que le championnat dans lequel il évolue est différent de celui en Europe. Il n’a jamais répondu présent lors des invitations pour les matchs amicaux. C’est seulement contre les Comores et le Sénégal que je ne l’ai pas invité, mais c’était aussi pour voir ce que nous pouvons faire avec d’autres jeunes joueurs pour l’avenir du football burkinabè.
Mais, n’avez-vous surtout pas mis cela sur le compte de la déclaration de Moumouni Dagano dans la presse comme vous le disiez que s’il est convoqué et ne doit pas jouer, ce n’est pas la peine de répondre présent ?
C’est ce que j’ai lu dans la presse. Je connais le capitaine Moumouni Dagano et sais ce qu’il peut apporter à l’équipe. Ce n’est pas obligatoire de l’inviter et s’il a dit cela, chacun a son choix. De toute façon, j’ai mon idée pour préparer l’avenir.
Est-ce qu’on peut affirmer que c’est bien fini pour le joueur avec les Etalons tant que vous serez aux commandes ?
Je n’ai aucun problème avec Moumouni que je respecte beaucoup parce qu’il reste le meilleur buteur du Burkina et c’est un joueur qui a apporté beaucoup de choses à l’équipe. Il faut avoir du respect pour lui et on ne peut pas dire que c’est fini pour lui aujourd’hui. Il peut apporter quelque chose d’une manière ou d’une autre. Pour cela, nous devons discuter avec la fédération. J’avais averti le Burkina, que nous avons un problème dans la perspective de 2018. Et dans ce sens, nous devons construire une équipe pour le futur. Si vous voulez travaillez dans ce sens, vous devez inviter des jeunes que vous ne connaissez pas pour voir ce qu’ils peuvent donner. Dommage que les dirigeants n’ont pas encore réagi. Sinon j’ai dans ma politique, de mettre une équipe olympique et j’avais même prévu un stage en Espagne au début de ce mois de juin sans succès. Je dis toujours qu’il faut commencer à travailler aujourd’hui parce que demain, on sera en retard. Il faut souligner que 50 à 60 % de notre effectif actuel aura des difficultés pour bien répondre en 2018. On nous dit que nous avons de bons joueurs à l’extérieur, alors qu’ils ne jouent pas. Cela veut dire qu’il faut former, travailler, organiser des matchs et autres, alors que ce sont des choses qui prennent du temps.
Au sujet de Moumouni Dagano, êtes-vous en contact avec lui comme vous l’êtes avec bien d’autres de l’équipe nationale ?
Je lui envoie des messages quand il marque des buts ou gagne des matchs (NDLR : il nous montre des sms dans ce sens sur son téléphone portable). Je n’aime pas trop déranger les joueurs, mais je communique avec eux. Cela fait des années que je suis entraineur et je connais le programme de travail des équipes et des joueurs, alors, je communique souvent par courrier électronique ou par sms. Je suis resté le même avec tous les joueurs depuis que nous sommes ensemble.
En parlant de travailler pour l’avenir et surtout 2018, cela veut dire que vous serez avec le Burkina jusqu’à cette date alors que votre contrat prend fin en 2016 ?
Il faut toujours avoir une vision et si vous ne l’avez pas, vous n’allez jamais arriver à destination. Je prends l’exemple de la Belgique mais pas parce que je suis Belge. Ce pays a construit son équipe nationale depuis au moins sept à huit ans, et il en est de même pour le Ghana ou encore la Côte d’Ivoire qui ont une vision, tout cela dépend de la fédération et du ministère. Si dans deux ans, je dis que c’est fini, quelqu’un d’autre viendra avec sa vision et cela ne va pas être la même chose avec les joueurs. Soit on reconnaît la valeur de l’entraineur ou on fait appel à une autre personne pour préparer l’équipe. C’est un choix que fait la fédération en fonction de sa vision. J’insiste pour dire que nous devons réagir aujourd’hui et pas demain parce que nous sommes en retard.
Pouvez-vous mieux expliquer votre façon de travailler pour l’avenir ?
Depuis que je suis au Burkina, j’ai essayé d’intégrer les jeunes tout doucement. Personne ne parlait de Jonathan Zongo, ni de Narcisse Bambara, Jean-Noël Lingani et plusieurs autres que j’ai appelés, mais on ne peut pas tout changer immédiatement. C’est pour cela que je dis qu’il faut mettre à côté de l’équipe une autre en place et ça tombe bien avec les éliminatoires des jeux olympiques qui pointent à l’horizon. Ainsi, on pourrait avoir au fur et à mesure de la relève pour l’équipe A et c’est à l’entraîneur avec son expérience de savoir comment gérer tout cela. Sinon, j’ai fait la proposition depuis janvier-février derniers en disant ceci : « attention, nous avons un problème et nous devons commencer le plus vite possible, mais personne n’a réagi. »
Vous étiez aux côtés des Etalons locaux pour le CHAN, mais quels sont vos rapports avec les Etalons juniors qui ont été éliminés, ainsi que les cadets ?
Pour travailler, il faut toujours définir les bases de la collaboration. Et pour cela, il est bon d’avoir un coordonnateur pour gérer tout ça avec une bonne vision. C’est un travail dans la durée, mais si vous voulez des résultats dans l’immédiat, ça ne marchera pas. Cela a marché pour la CAN 2013, mais ça ne peut pas l’être tout le temps. Sinon, je dis que nous avons le temps présentement de préparer tout ça pour les autres catégories, mais avec des entraîneurs expérimentés qui ont la même vision que l’entraîneur de l’équipe A.
Savez-vous qu’après avoir conduit les Etalons à la deuxième place de la CAN 2013, vous êtes très attendu non seulement pour les phases éliminatoires mais surtout pour la CAN 2015 ?
Si je suis attendu, on verra, sinon, j’ai fait mon rapport dans lequel se trouve bien évidemment mon programme de travail trois mois avant le début des éliminatoires et on ne va jamais dire que je ne l’ai pas fait. Je suis un professionnel et je ne voudrais pas qu’on dise que ceci ou cela n’a pas été fait à cause de l’entraîneur. Il s’agit maintenant de discuter sur ce qui peut être fait ou pas. Pour aller loin, il faut mettre les moyens pour se préparer en conséquence.
Au lendemain de la CAN 2013 et avant la reprise des éliminatoires de la coupe du monde 2014, il y a eu du bruit autour de votre éventuel départ et finalement un accord a été trouvé. Pouvons-nous avoir une idée des nouvelles conditions sur le plan financier ?
Sur le plan financier, ce n’est jamais assez pour un entraîneur et c’est toujours trop pour un pays. C’est comme un mariage où parmi les gens mariés certains ont beaucoup de copines, mais ils ne laissent pas leur femme pour la copine. Des pays m’ont sollicité mais je suis marié avec le Burkina et j’ai décidé de rester avec ma femme.
Vous resterez même s’il y a une offre en or ?
Il faut être réaliste dans la vie parce qu’il y a des moments où il faut parler. Je sens que les joueurs me respectent, me soutiennent et sont derrière moi. Ce n’est pas facile dans ces conditions de quitter un pays, tout comme lorsque vous avez le soutien du public. Au début, c’était compliqué, mais, au fur et à mesure qu’on avançait, vous devenez, excusez-moi un exemple, comme un président. On ne doit pas dire jamais, mais je me sens bien et il s’agit de discuter avec les autorités pour régler des détails.
Seriez-vous prêt à prolonger votre contrat qui prend fin en 2016 ?
Je dis qu’il faut prendre une décision maintenant. On prolonge dès maintenant jusqu’en 2018 ou on prend quelqu’un d’autre pour l’avenir. Si vous avez une vision, il vous faut quatre à six ans pour bâtir quelque chose de solide. Alors que si on veut attendre 2016 pour prolonger, on perd deux ans parce que ma vision n’est pas la même que celle d’une autre personne. Le plus logique, c’est de se décider maintenant parce qu’il y a des pays et des clubs un peu partout dans le monde qui ont déjà prolongé leur contrat avec leur entraîneur jusqu’en 2019 par exemple. Je ne dis pas qu’il faut prendre Paul Put, mais choisir un entraîneur avec des objectifs dans la durée.
Ne subissez-vous pas des pressions sur la convocation et le choix des joueurs ?
Il y a toujours la pression et c’est pour cela que je n’étais pas content lorsqu’on a dit que le match contre le Sénégal était important pour le pays, alors que ce match n’était qu’amical. La pression est aussi présente dans mon travail même quand il n’y a pas d’activités, et la pression est toujours là parce qu’il faut suivre les joueurs, rentrer en contact avec certains et appeler d’autres. J’ai même fait une proposition qui est un système qui permet de voir tous les joueurs de première et deuxième divisions tout de suite au moment où ils jouent un peu partout dans le monde et ça coûte cher. Mais, si vous voulez avancer, il y a des paliers à franchir. En dehors de cela, je ne subis aucune pression dans la convocation et le choix des joueurs et si cela arrivait j’arrêterais de travailler.
Quelles sont les chances des pays africains (dont certains que vous connaissez bien) au mondial au Brésil 2014 ?
Il faut être honnête et voir les poules. Je pense que la Côte d’Ivoire devrait pouvoir se qualifier pour le prochain tour, dans la poule du Nigéria, c’est ouvert, surtout pour la deuxième place, de même que celle du Cameroun. Mais, là où je vois qu’il y aura un peu plus de difficultés, c’est la poule du Ghana pas parce que cette équipe n’a pas la qualité. Bien au contraire, mais c’est une poule très difficile. Ce ne sera pas facile également pour l’Algérie parce que le candidat numéro un dans son groupe est la Belgique, ensuite la Russie. En football, c’est la réalité du terrain qui détermine tout et on se rappelle que personne ne voyait le Burkina jouer la finale à la CAN 2013, mais le travail a permis de clouer le bec à certains. Dans ce genre de compétition, il faut aussi tenir compte de la préparation et des blessés. En Afrique, c’est souvent au niveau de l’organisation qu’il y a des manquements et cela peut se situer souvent au niveau des primes et de bien d’autres aspects.
Quel est, selon vous, le pays qui a les chances de gagner cette coupe du monde ?
Il y a beaucoup de pays mais pour moi, c’est d’abord le Brésil parce qu’il joue à domicile. Je pense aussi à la Colombie qui va faire un bon parcours tout comme la Belgique qui a de la qualité pour arriver loin et même en finale. Mais, il y a aussi des surprises et nous devons attendre de voir les premières rencontres pour mieux nous prononcer.
Qu’est-ce que vous auriez aimé dire que nous n’avons pas pu aborder ?
Quand vous me parlez du Brésil, cela me fait mal parce que je pense que nous méritions d’y être. Je n’aime pas trop répondre aux questions lorsqu’il s’agit de la coupe du monde au Brésil. Je m’imaginais en pleine préparation peut-être en Argentine ou aux Etats-Unis (NDLR : L’entretien a été réalisé quelque jours avant le mondial). C’est dommage, mais c’est ça aussi le football. Sinon, je ne cesserai de remercier le public pour son soutien et je suis convaincu qu’il continuera d’être derrière son équipe nationale comme il l’a toujours si bien fait.