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Secteurs corrompus au Burkina en 2013 : les marchés publics réintègrent le classement du REN-LAC
Publié le vendredi 13 juin 2014   |  aOuaga.com


Corruption
© aOuaga.com par A.O
Corruption au Burkina : le REN-LAC dresse l`état des lieux de 2013
Jeudi 12 juin 2014. Ouagadougou. Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a officiellement lancé son rapport 2013 sur l`état de la corruption au Burkina. Photo : Dr Claude Wetta, secrétaire exécutif du REN-LAC


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Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a officiellement lancé, dans l'après-midi du 12 juin 2014 à Ouagadougou, son rapport 2013 sur l'état de la corruption au Burkina. Ledit rapport est un document de 98 pages avec des annexes qui comportent les résultats d'une enquête sur la corruption menée dans les chefs-lieux des 13 régions du Burkina plus la ville de Pouytenga auprès d'un échantillon de 2 000 personnes. Le document comporte également le classement des secteurs les plus corrompus sur la base de la perception des enquêtés ainsi que les acteurs également corrompus.

Au niveau des secteurs les plus corrompus, la douane est classée première; la direction générale des transports terrestres et maritimes (DGTTM) deuxième et la police municipale, troisième. La quatrième place est occupée pour la première fois par les marchés publics qui n'avaient plus figurés dans ce classement peu honorable depuis 2 ans. Des secteurs mal logés se sont aussi éloignés de la tête d'affiche du classement. C'est le cas de la justice qui passe de la 3e place dans le rapport 2012 à la 7e dans le présent rapport. C'est aussi le cas du Trésor public qui a amélioré son rang en passant de la 6e place en 2012 à la 12e en 2013.

Du côté des agents publics, les élus (conseillers municipaux et députés) occupent le premier rang des personnes les plus corrompues. Ils sont suivis en deuxième position par les agents d'exécution et en troisième lieu par les cadres de l'administration.

Ces différentes données ont été résumées et présentées à la cérémonie de lancement du rapport par Dr Salfo Lingani, secrétaire chargé des études et des enquêtes du REN-LAC. Après, c'est le secrétaire exécutif du REN-LAC, Dr Claude Wetta, qui a officiellement lancé le rapport 2013 par le biais d'un discours suivi de la remise de quelques exemplaires à des partenaires du réseau. Dans son discours, il a souligné que c'est depuis 2000 que le REN-LAC publie chaque année un rapport sur l'état de la corruption au Burkina. Au fil des ans, ledit rapport est devenu "le moyen de mettre à la disposition des citoyens et des communautés des données fiables leur permettant de se mobiliser contre le fléau" et également le moyen "d'attirer l'attention du gouvernement sur la gravité du phénomène et, donc, la nécessité d'engager des actions vigoureuses contre les corrompus et les corrupteurs". Par le biais de ce rapport, le REN-LAC, selon son secrétaire exécutif, dit également se rendre compte de l'avancée de la corruption. Il en veut pour preuve les signaux rouges du rapport 2013 dans lequel 96% des 2 000 enquêtés affirment que la pratique de la corruption est fréquente ou très fréquente. Dr Wetta s'est dit inquiet quant à la progression du phénomène en 2014 et 2015 avec le contexte de velléités de déverrouillage de l'article 37 de la Constitution sur la limitation des mandats qui "constitue un terreau fertile au développement de la corruption".

Malgré cette situation et malgré l'absence de volonté politique pour lutter contre la corruption avec les tergiversations de l'Etat, le REN-LAC, selon son premier responsable, n'entend pas baisser la garde. "En tant que militants, nous devons veiller et rester vigilants", a-t-il fait savoir.


Séni DABO

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