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Le Quotidien N° 1085 du 11/6/2014

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Coupe du monde 2014 au Brésil: Un gros défi pour les cinq pays africains
Publié le jeudi 12 juin 2014   |  Le Quotidien


Mondial
© Autre presse par DR
Mondial 2014: Jour J -100, stades en retard


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Aujourd’hui, 12 juin 2014, les yeux du monde entier seront rivés sur l’Arena Corinthians, à Sao Paulo, au Brésil où se déroule justement l’ouverture de la 20e édition de la Coupe du monde. Au delà de l’aspect sportif qui mettra aux prises le pays organisateur et la Croatie, il faut naturellement s’attendre à une cérémonie riche en spectacle et en couleurs. Normal, quand on connait la mosaïque culturelle de ce pays d’Amérique latine où le football représente tout un univers. En effet, la tradition culturelle est extrêmement riche et variée grâce à son fort métissage, notamment du point de vue , chorégraphique, religieux et même mythologique. Sans occulter la pléiade d’artistes musiciens internationaux qui donneront à l’événement toute sa splendeur. L’éclat, c’est aussi et surtout tous ces pays (32), qui verront leur drapeau flotter au stade.
Mais, à côté de ce resplendissant tableau d’ouverture de ce rendez-vous mondial, il ne faut nullement perdre de vue ces contestations populaires qui risquent de pourrir l’événement. Et on ne le fera pas dire au président de l’UEFA, Michel Platini, qui, il n’y a pas longtemps, appelait les Brésiliens à « attendre un mois avant de revendiquer ». C’est-à-dire le temps du mondial prévu se terminer le 13 juillet prochain.
Un appel qui n’a manifestement pas été entendu par ce peuple dont on dit souvent que l’ire est génétique. Cet appel de Michel Platini atteste, en effet, que ce mondial est celui de toutes les inquiétudes. Car, au lieu donc que les amoureux du ballon rond et les dirigeants du football ne s’interrogent sur la qualité de la prestation, dans les stades et les forces en présence, ils s’interrogent plutôt sur l’effervescence sociale qui pourrait porter un sérieux coup dur à la foire du football. Une interrogation qui, finalement, donne raison à ses auteurs, puisqu’à deux jours de l’ouverture officielle de cette grand-messe du football mondial, les travailleurs du métro de Sao Paulo étaient en grève, menaçant de poursuivre le débrayage. Pourtant, il était difficile pour les autorités de Sao Paulo, ayant prononcé l’illégalité de ces manifestations, d’accéder à ces revendications au risque de voir d’autres secteurs entrer en mouvement pour exiger leur part du gâteau. Surtout qu’au Brésil, ce ne sont pas les problèmes qui manquent. Toutes les opportunités sont bonnes pour revendiquer. Il ne pouvait pas avoir meilleure opportunité que l’organisation de ce mondial au risque de voir celui-ci se jouer sur deux fronts : dans les stades avec le ballon et dans les rues avec les pancartes.
Mais, nous osons croire que le football ravira la vedette à toutes les manifestations sociales qu’on a enregistrées et qu’on pourrait enregistrer au pays du roi Pelé.
Ce ne serait pas pour déplaire à nous Africains. Bien que minoritairement représentés, nous sommes très accrochés à ce rendez-vous sportif d’envergure. Et ce dans l’espoir de voir nos ambassadeurs gravir les étapes de la compétition. Pour cela, ce sont tous les observateurs et analystes qui accordent une importance aux pays africains. Car, c’est ce continent qui pourrait créer la surprise dans une coupe du monde. En effet, depuis sa création en 1928 en France, aucun pays africain n’a pu franchir l’étape des ¼ des finales. Et ils sont nombreux à rêver de voir les pays africains en ½ finale ou en finale d’une Coupe du monde. Ce serait vraiment mérité pour les équipes africaines qui, sur le terrain, n’ont rien à envier aux équipes des autres continents. Partageant les mêmes championnats que les joueurs européens et disputant toutes les compétitions au même titre que les joueurs des autres contrées, les joueurs africains sont nantis, il faut le reconnaître, d’une potentialité au plan footballistique. C’est dire donc que l’échec éventuel des Africains dans cette 20e édition du mondial ne serait nullement dû au manque de compétences sportives. C’est pourquoi, nous faisons sienne cette analyse de l’ancien joueur français d’origine sénégalaise, Patrick Vieira, pour qui, «en Afrique, il y a de la qualité dans les sélections nationales. Les cinq pays africains qualifiés pour la Coupe du monde ont beaucoup de joueurs de qualité. Le talent existe, mais c’est l’organisation qui fait défaut ». Une vision analytique largement partagée, au regard du capharnaüm, que les dirigeants du football africain créent. S’ils ne font pas preuve d’amateurisme dans la gestion des équipes, ils sont plongés dans la corruption et dans d’autres méfaits lourds de conséquences pour le football africain. Et ce n’est pas les conditions dans lesquelles les Lions indomptables du Cameroun sont partis au Brésil qui en diront le contraire. Eux qui sont obligés de faire le débrayage pour avoir de leurs dirigeants tous les avantages liés à leurs missions. Et c’est vraiment triste et dommage que le football africain soit à l’image de la gouvernance de façon générale.

La Rédaction

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