Le mardi 10 juin 2014 a eu lieu la restitution des résultats des travaux sur les indicateurs Unesco de la culture pour le développement (IUCD) à la Direction générale de la Coopération à Ouagadougou. Atelier présidé par le ministre de la Culture et du Tourisme, Baba Hama, qui souhaite, comme tous les acteurs de cette rencontre, faire de la culture une source de rendement.
D’entrée de jeu, la directrice adjointe de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), Aïssata Sané, a déclaré que l’une des bases du développement, c’est de disposer de données fiables dans tous les secteurs. Même dans le domaine de la culture. La représentante de l’UNESCO, Guiomar Alonzo, elle, a tenu, à féliciter le ministère de la Culture, pour avoir permis au Burkina d’être le premier pays francophone et le quatrième en Afrique, à utiliser les outils de l’Unesco pour prouver l’importance de la culture dans le développement.
En effet, les indicateurs, jugés efficaces et pertinents par suite de 4 années de recherches appliquées et de leurs expérimentations dans 11 pays à travers le monde, ont été mis en place au Burkina Faso, de mai 2013 à mai 2014.
Ce sont les résultats de cette évaluation, qui a consisté à examiner les différentes données recueillies dans 7 dimensions clés de la culture (l’économie, l’éducation, l’égalité des genres, etc.), qu’une quarantaine de participants sont allés découvrir. En effet, cette étude a permis de créer 19 des 22 indicateurs de culture dont dispose le système de l’UNESCO. Dans l’assemblée, des statisticiens, des représentants ministériels et de structures culturelles ainsi qu’un représentant des institutions de promotion de la gouvernance et de la défense des droits humains ; tous se sont donné rendez-vous pour entendre les arguments qui prouvent le rôle favorable et moteur de la culture pour le développement.
C’est un domaine qui n’est pas assez pris en compte dans les stratégies économiques et de développement et qui souffrait jusque-là de l’impossibilité du ministère de démontrer clairement, chiffres et faits à l’appui, de sa pertinence dans les choix d’investissements. Par exemple, l’exportation d’objets d’arts qui rapporteraient chaque année quelques milliards de Franc CFA à l’Etat, selon le ministre.
«Aujourd’hui, nous venons avec des statistiques fiables pour prouver que la culture participe au développement économique et social de notre pays», a déclaré Baba Hama, pour qui cette démarche permet de positionner la culture comme un domaine porteur, une source de développement. Ce dernier a affirmé que le nombre de personnes employées dans ce domaine a pratiquement triplé, selon les données récoltées par les indicateurs, entre 2002 et 2012.
La restitution sera suivie de la validation de ces documents qui seront remis au gouvernement afin qu’il puisse faire des prévisions et actions dans le but de développer de plus en plus le secteur culturel.