La ville de Dédougou, chef-lieu de la région de la Boucle du Mouhoun a abrité du 12 au 14 octobre 2012, un atelier régional de présentation des résultats de l’enquête nationale sur l’accès des ménages aux ouvrages d’assainissement familial, et de l’opérationnalisation de la composante « infrastructure d’assainissement en milieu rural ».
La rencontre de Dédougou a regroupé les hauts-commissaires de province, les maires de commune, les représentants des structures et associations locales intervenant dans le secteur de l’hygiène et de l’assainissement dans la région. Elle avait pour objectif de présenter et de diffuser auprès des acteurs régionaux, les résultats de l’enquête nationale sur l’accès des ménages aux ouvrages d’assainissement familial, et de ceux de l’étude sur l’opérationnalisation de la composante « infrastructures d’assainissement en milieu rural » du Programme national d’approvisionnement en eau potable et assainissement (PN-AEPA).
Selon les résultats de l’enquête, la défécation dans la nature est la pratique la plus répandue dans la Boucle du Mouhoun et concerne 7 ménages sur 10, alors qu’au niveau national, elle est de 6 ménages sur 10. Par ailleurs, le déversement direct dans la nature est le principal mode d’évacuation des eaux usées des toilettes dans la région.
Dans le volet opérationnalisation de la stratégie de mise en œuvre de la composante "Infrastructures d’assainissement en milieu rural" du PN-AEPA, la directrice générale de l’assainissement, des eaux usées et excréta, Joséphine Ouédraogo a fait une communication sur les stratégies et méthodes d’animation, afin de faciliter l’adoption des comportements favorables à l’hygiène et à l’assainissement, et sur les options technologiques. C’est le secrétaire général de la région, Bernard Béba qui a présidé les travaux. Dans son mot d’ouverture, il a dit que c’est en janvier 2011 que le ministère de l’Agriculture et de l’Hydraulique, a lancé une enquête nationale sur l’accès des ménages aux ouvrages d’assainissement des eaux usées et excréta, afin de disposer des informations statistiques du secteur pour le pilotage du PN-AEPA et de l’opérationnalisation de la stratégie d’assainissement.
Pour lui, la publication des résultats de cette enquête au niveau régional permet de mieux saisir les réalités de l’assainissement au sein des ménages, non seulement selon les milieux de résidence et d’habitation, mais également selon les caractéristiques socioculturelles ou le niveau de vie des populations. « Cet atelier permettra aux différents acteurs de la région d’appréhender la situation réelle de l’assainissement, et de mieux planifier les actions futures », a-t-il ajouté.