Le directeur des opérations du Burkina auprès de la Banque mondiale, Madani Tall, en compagnie de la représentante-résidente de l’institution bancaire au Burkina Faso, Mercy Tembon, ont visité le mardi 20 novembre 2012, les réalisations du Programme d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales (PAFASP) dans les villages de Tambili et Borogo dans la province du Bazèga, à 70 Km de Ouagadougou.
Le mardi 20 novembre 2012, le village de Tambili, dans la commune rurale de Gaongo, a reçu l’équipe de la Banque mondiale accompagnée du personnel du Programme d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales (PAFASP) venus visiter l’embouche bovine. Sayouba Nana, l’un des promoteurs de l’embouche explique comment il procède. Il achète les bœufs de 275 000 à 300 000 francs CFA dans la localité. Après trois mois d’embouche, il les revend entre 400 000 et 450 000 francs CFA au Ghana ou au Nigeria. « Avec ce processus, nous effectuons quatre cycles dans l’année », a-t-il ajouté. A l’entendre, il est satisfait car l’activité est rentable et lui a permis d’améliorer ses conditions de vie. Même son de cloche pour Sana Benjamin Ilboudo, propriétaire d’un poulailler dans le village de Borogo. Il dit avoir commencé son activité avec 30 poules et 3 coqs. Déjà à plus d’un an d’activité, il a vendu plus de 300 poules. « Avec cette activité, j’arrive à assurer la scolarisation de mes enfants et je suis devenu une référence au village », a-t-il confié. Pour le coordonnateur national du PAFASP, Atamana Bernard Dabiré, ce projet a été mis en place par le gouvernement avec le soutien de la Banque mondiale.
Il finance pour 65% les investissements des promoteurs. Il intervient dans quatre filières : bétail-viande, mangue, oignon, volaille traditionnelle.
« Ces réalisations montrent que les activités qui sont conduites par le PAFASP, notamment l’embouche et la volaille traditionnelle, ont un impact au niveau des bénéficiaires », a indiqué le chef du projet à la Banque mondiale, Abdoulaye Touré. Le directeur des opérations de la Banque mondiale, Madani Tall, pour sa part, trouve que le PAPASP est un projet important, du fait qu’il crée des revenus importants et ce genre d’initiatives est à encourager. « J’ai été très content d’apprendre de la part des promoteurs avec qui nous avons pu échanger, qu’ils sont à mesure d’inscrire leurs enfants à l’école, que leur qualité de vie a changé », a-t-il soutenu. De ce fait, « nous allons discuter avec les autorités dans le cadre de notre prochaine stratégie sur les quatre prochaines années pour voir quelle est la place de l’agriculture dans cette stratégie », a précisé le directeur des opérations. Débuté en 2007, le PAFASP prend fin le 31 décembre 2012.
