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Sidwaya N° 7301 du 22/11/2012

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RADDHO-Burkina : Plaidoyer pour le droit de vote des détenus
Publié le vendredi 23 novembre 2012   |  Sidwaya




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La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) et SOS pénitencier ont lancé, le jeudi 22 novembre 2012 à Ouagadougou, le projet sur le droit de vote des détenus. Il s’est agi pour eux, de faire un plaidoyer auprès de l’administration pénitentiaire afin que les personnes incarcérées jouissent de leur droit de vote.

Au Burkina Faso, à l’instar d’autres pays, les personnes incarcérées ne sont pas prises en compte dans le système électoral. C’est pour changer cet état de fait que la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) et SOS pénitencier ont lancé, le jeudi 22 novembre 2012, un projet sur le droit de vote des détenus. Pour le président de la RADDHO et porte-parole des deux structures initiatrices, Mathias Tankoano, l’objectif pour eux est de sensibiliser et de faire le plaidoyer pour que désormais, on puisse permettre aux prisonniers d’accéder au droit de vote.

« Le droit de vote est un droit fondamental et le premier acte d’un citoyen », a-t-il indiqué. Pour cela, les prisonniers, comme tout autre personne, doivent jouir de ce droit. De son avis, il faut faire en sorte que les détenus ne soient pas simplement considérés comme des délinquants, des criminels, mais qu’ils se sentent citoyens burkinabè, à part entière. Car, a-t-il poursuivi, le citoyen lambda doit comprendre que ce n’est pas parce que ces personnes sont momentanément privées de leur droit de liberté qu’elles n’ont plus leur droit de citoyens. « Nous voulons que les Burkinabè acceptent que n’importe qui peut se retrouver un jour, pour une raison ou une autre, en prison », a-t-il martelé. Ainsi, les deux structures entendent, dès ce lancement, entamer le plaidoyer auprès de l’administration pénitentiaire pour que des dispositions soient prises afin que les prisonniers qui possèdent les cartes d’électeur puissent accomplir leur devoir citoyen, le 2 décembre prochain.
A entendre le président de la RADDHO, une campagne de recensement de ces prisonniers sera initiée au sein de toutes les Maisons d’arrêt et de correction du Burkina Faso. Il a déclaré qu’à l’issue de cette étape, un bilan sera fait pour voir comment, à l’occasion des élections prochaines, notamment celles de 2015, implanter au sein de ces Maisons, un bureau de vote pour les détenus. L’objectif étant de faire en sorte que le droit de vote des détenus soit effectif au Burkina Faso.

Le projet droit de vote des détenus est mis en œuvre avec l’appui financier de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Burkina.

Alizèta BOLOGO

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