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Sidwaya N° 7301 du 22/11/2012

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Civisme et citoyenneté : Des valeurs cardinales enseignées aux scolaires de Banfora
Publié le jeudi 22 novembre 2012   |  Sidwaya


M.Albert
© Autre presse par DR
M.Albert Ouédraogo , ministre des Droits humains et de la promotion civique,


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Le ministère des Droits humains et de la promotion civique a organisé, le jeudi 8 novembre 2012 dans l’enceinte du collège Sainte Thérèse de Banfora, une conférence sur le thème, « Le civisme et la citoyenneté en milieu scolaire ». Organisée à l’intention des élèves, la conférence avait pour but de leur inculquer le sens du respect de l’autorité et de la chose publique.

« La crise que le Burkina Faso a vécue en 2011 a permis de comprendre que l’éducation au civisme est un élément important à l’école ». C’est par ces mots que le conférencier Xavier Bayala, directeur de la protection contre les violations des droits humains a justifié la tenue de cette activité qui s’est tenue concomitamment à Dédougou et à Dori. Il a ajouté en outre, « qu’éduquer les enfants au respect des lois, de la chose publique, aux droits des autres est fondamental. Sans une prise de conscience, on se retrouve dans une jungle où le plus fort prendra toujours le dessus », a-t-il souligné avant de relever que « Le civisme à la base permet à l’enfant de respecter la chose publique, de respecter l’autorité, les droits des autres et de distinguer le bien du mal » et de noter que « Le milieu scolaire est par excellence celui qui nécessite une culture du civisme en vue d’une citoyenneté responsable » « Ainsi, ce sont plusieurs élèves des lycées et collèges de la ville qui ont convergé au collège Sainte Thérèse afin de s’abreuver de ses notions. Sur place, ils avaient à leurs côtés, la Secrétaire générale de la province de la Comoé, leurs professeurs ainsi que des proviseurs et directeurs d’établissements. Pour camper le décor, le conférencier a défini le concept de la démocratie et ses différents contours. Il dira à ce sujet « qu’il permet à l’individu, non seulement d’exercer ses droits et devoirs mais également d’être responsable du respect des droits des autres individus du groupe social ». Pour lui, « le respect de droits et devoirs par tout citoyen, permet la réalisation effective de tous les besoins individuels mais aussi de l’harmonie et de la paix sociales ». Et d’indiquer que « Le citoyen idéal est donc, celui qui respecte les droits et les libertés des autres citoyens, la loi, l’autorité de l’Etat, les institutions républicaines et les biens publics, c’est celui qui a un comportement civique ».

Déclin des valeurs citoyennes

Mais le constat à ses dires, est souvent tout à fait autre. Car, actuellement, on assiste à un déclin du « comportement citoyen responsable » surtout dans les milieux scolaires. Et puisque le milieu scolaire est par excellence celui qui nécessite une culture du civisme en vue d’une citoyenneté responsable, d’où la nécessité selon Xavier Bayala, de mettre plus l’accent sur la formation d’une citoyenneté responsable chez les scolaires. Pour mieux se faire comprendre, le conférencier s’est attelé à la définition des concepts de civisme, d’incivisme dans toutes ses facettes, la citoyenneté, le citoyen, l’Etat de droit, les droits humains. Ensuite, il marquera un arrêt sur les droits et les devoirs des citoyens dans sa diversité ainsi que les sanctions en cas de non-respect de ses devoirs. Et pour conclure, le directeur de la protection contre les violations des droits humains a indiqué que dans un Etat de droit en construction comme le nôtre, la citoyenneté doit se révéler être « le moteur du civisme qui lui, demeure une valeur sûre à promouvoir à travers l’éducation ou la formation afin que la conscience citoyenne et responsable se manifeste sans cesse à travers les actions ou les comportements individuels ou collectifs en faveur de l’intérêt général et de la chose publique ».

Et pour lui donc, « Le milieu scolaire, cadre de formation et d’éducation par excellence reste celui privilégié pour promouvoir des valeurs qui assureront la pérennité de l’Etat de droit aux générations à venir ». C’est avec une attention et intérêt poussé que le public a suivi la présentation. L’enjeu du thème n’a pas manqué de susciter des préoccupations diverses et même des contributions.

Frédéric OUEDRAOGO

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