La salle d’animation du Centre de lecture publique et d’animation culturelle (CELPAC) de Nouna a refusé du monde le 16 novembre 2012. Pour cause, Mme Mariame Fofana, maire de la commune urbaine de Nouna, rendait compte, et ce avec tout son conseil municipal, de sa gestion des six années passées à la tête de ladite commune. C’était en présence de Abou Zouré, préfet du département de Nouna, représentant le haut-commissaire N. Antoine Ouédraogo, et d’une population sortie nombreuse pour écouter ses mandataires.
Prévue pour débuter à 15h, c’est finalement à 16h 15 que la rencontre a démarré. Pour commencer, Mme le maire a présenté ses excuses. Avant d’entrer dans le vif du sujet, elle a demandé une minute de silence pour deux conseillers municipaux et deux secrétaires généraux de la mairie décédés au cours de ce mandat. Pour la présentation de son bilan, Mme le maire tenait à lire le volumineux document dudit bilan. Du bilan dressé par l’équipe municipale en fin de mandat, il ressort que le conseil a pu réaliser beaucoup de choses. Entre autres réalisations, la construction de logements pour les instituteurs et les infirmiers, la construction d’écoles primaires, l’ouverture du collège communal de Nouna et de la radio Kôssen Kibarù de Nouna, pour ne citer que ces réalisations. De 39 779 982 F CFA en fin 2007 avec un taux de recouvrement de 73,60%, le budget du conseil municipal de Nouna est passé à 119 422 722 F CFA en fin 2011 avec un taux de recouvrement de 94,64%. Durant ces six ans de mandature, la municipalité de Nouna a exécuté des dépenses de 827 268 315 F CFA réparties entre les dépenses de fonctionnement et celles d’investissement.
Les recettes municipales s’élevaient à 221 869 123 F CFA à la date du 30 septembre 2012.
Toutes ces réalisations n’ont pas été faites uniquement sur le budget communal ; il y a une part très importante de l’Etat et des partenaires, techniques, financiers et bilatéraux de la commune. C’est ainsi que les villes de San au Mali, de Saint-Priest en France et de Mühlheim en Allemagne ainsi que la Coopération italienne ont été remerciées pour leurs soutiens divers. La ville de Sant Fruitos de Bages en Espagne n’a pas été oubliée même si cette coopération bat de l’aile actuellement. « Beaucoup a été fait, mais il ne faut pas se voiler la face car l’arbre ne doit pas cacher la forêt, beaucoup de choses restent à faire », dira la maire Fofana. Pour elle, les nombreuses difficultés rencontrées durant son mandat peuvent trouver des solutions, entre autres, la stabilité des secrétaires généraux affectés à la mairie (4 SG en 4 ans, dont 2 décès), l’alphabétisation des conseillers municipaux et leur formation sur leur rôle et prérogatives, la prise à bras-le-corps de la question de l’emploi des jeunes par l’implantation d’unités industrielles à Nouna, la résolution de l’exiguïté de la salle des délibérations de la mairie, etc. Avant de clore son propos, Mme Mariame Fofana n’a pas manqué de formuler des souhaits pour la mandature prochaine. « Notre souhait à l’endroit de la prochaine mandature sera la poursuite de certains grands objectifs tels le projet de réalisation des caniveaux dans la ville de Nouna avec l’appui de la ville de Saint-Priest, l’extension du réseau ONEA dans tous les secteurs et l’ instauration d’un système de recouvrement des taxes dans les villages possédant un marché ». Débutée à 16h 15mn, cette rencontre s’est terminée à 18h 30mn sans aucune question de compréhension et sans aucun apport quelconque de qui que ce soit. Il faut rappeler que le conseil municipal de Nouna sortant était composé de quatre conseillers issus des rangs de l’ADF/RDA, de 128 conseillers venant du CDP et 2 du PAI. Si la place réservée aux partis politiques est restée largement inoccupée, on a tout de même remarqué la présence dans la salle d’animation du CELPAC, du leader provincial de l’UPR, Alexandre Goussa. C’est une séance de reddition de comptes très laborieuse en maints aspects qui nous a été donnée de suivre ce vendredi 16 novembre 2012.
