Les élèves du primaire sont à l’assaut depuis ce mardi 10 juin 2014, du Certificat d’études primaires (CEP) au Burkina Faso. Deux faits notables cette année: le nombre de candidats à la baisse et celui des filles qui dépasse les garçons. Elles sont 183 000 contre 169 000 garçons, soit un écart de 14.000.
Ils sont au total 352 000 candidats à l’assaut du CEP cette année au Burkina Faso. Le top départ a été donné ce mardi à Kaya par le ministre délégué à l’Alphabétisation. Le constat cette année est que les effectifs sont en baisse: 681 candidats de moins que l’année dernière, alors que le taux de scolarisation est permanemment en progrès depuis 20 ans.
Selon le ministre délégué à l’Alphabétisation, Amadou Diemdioda Dicko, certaines raisons pourraient expliquer cette baisse. «Les écoles paillotes son réclamées par des personnes ressources au niveau des villages mais qui, à un moment donné, se découragent. Il y a donc des abandons. Il y a également l’apparition de sites aurifères. Et cela ne nous a pas rendu la vie facile. Il y a aussi la mauvaise fréquentation. L’Etat fait des efforts pour construire des écoles. Mais malheureusement, des parents continuent de refuser d’envoyer les enfants à l’école. Et quand bien même ils les envoient à l’école, ils les retirent de manière précoce». Fait inédit dans l’histoire de l’examen au Burkina Faso, le nombre de filles qui dépasse celui des garçons. Elles sont 183 000 contre 169 000 garçons, soit un écart de 14.000.
Le boycott prôné par le Syndicat des personnels d’administration et de gestion de l’éducation et de la recherche (Synapager) ne va-t-il pas perturber l’examen? «Des précautions ont été prises, affirme le ministre. Entre nous, le dialogue se poursuit. Le problème ne se pose pas au niveau du ministère de l’Education nationale. Mais la solidarité de corps fait que nous prenons aussi des coups par ricochet». Rappelons que le 25 mai dernier, le syndicat au cours d’une conférence de presse, avait menacé de boycotter les examens scolaires, si le gouvernement ne satisfaisait pas aux revendications des travailleurs, qui réclamaient de meilleurs conditions de vie et de travail.