Le Ministère de l’économie et des finances, a tenu, à Manga, lundi 9 juin 2014, une rencontre d’échange et d’information sur la réforme des procédures et des responsabilités des intervenants de la chaîne de la dépense publique. L’objectif était de mieux informer les acteurs impliqués dans l’exécution du budget de l’Etat sur la réforme introduite pour sa mise en œuvre réussie.
Après l’adoption de la loi n°039-2013/AN du 28 novembre 2013 portant modification de la loi n°006-2003/AN du 24 janvier 2003 relative aux lois de finances et les décrets modificatifs y relatifs, la mise en œuvre de la reforme des procédures et des responsabilités des intervenants de la chaîne de la dépense publique est entrée en vigueur depuis l’exécution du budget de l’Etat, 2014. C’est en vue de la mise en œuvre de cette réforme que le Ministère de l’économie et des finances (MEF), à travers la direction générale du trésor et de la comptabilité publique, a décidé d’aller à la rencontre des acteurs, au niveau déconcentré, du circuit de la dépense publique, volet budget de l’Etat. L’objectif poursuivi est d’expliquer davantage les innovations introduites par la réforme des procédures et des responsabilités, de faire le point de sa mise en œuvre et de décliner les missions assignées aux comités de veille, institués à cet effet. Aussi, les directeurs régionaux, les administrateurs de crédits et des gestionnaires des structures déconcentrées, acteurs de la chaîne de la dépense publique au niveau régional, ont-ils été informés des objectifs de ladite réforme. Ses objectifs, ses axes et orientations, mais aussi les mesures d’accompagnement ont, en effet, constitué la quintessence des échanges, présidés par le gouverneur du Centre-Sud, Laurent Lamine Traoré. Pour lui, les innovations introduites par la réforme se justifient, au regard du contexte actuel empreint d’enjeu, notamment dans l’atteinte des OMD et dans la mise en œuvre de la SCADD. « Le nouveau dispositif mis en place constitue une réponse aux faiblesses, autrefois constatées, comme la lourdeur, la longueur et la redondance du circuit de la dépense », a dit l’autorité régionale. Et d’ajouter que dans la nouvelle donne, les dossiers de paiement introduits dans le circuit de la dépense devront s’exécuter avec davantage de célérité, au regard des réaménagements apportés. A en croire Rachel Ouédraogo/Fayama, chef de la mission, l’objectif fondamental de la réforme est de rationnaliser le circuit de la dépense publique par une réduction significative des délais de payement. Toute chose qui, à son avis, s’inscrit dans la dynamique de la recherche permanente de l’efficacité dans l’exécution budgétaire, du fait de l’importance de ses effets sur la croissance. Au niveau déconcentré, le comité de veille, indique-t-on, regroupe les directeurs régionaux du budget, du contrôle des marchés publics et des engagements financiers et le trésorier régional. Les participants, qui ont salué les innovations apportées par la réforme, ont indiqué être désormais, mieux outillés sur ses tenants et aboutissants. Ceux-ci ont, du reste, formulé des suggestions et recommandations pour plus d’efficacité dans sa mise en œuvre. Cette activité, qui devra se dérouler dans les autres régions, s’inscrit dans la logique de communication entreprise par le département en charge des finances sur la gestion des finances publiques au Burkina Faso.