Fada - Le Centre d’information, de formation et d’études sur le budget (CIFOEB) a organisé un atelier de formation sur «L’intégrité et la transparence dans la passation des marchés publics» à Fada N’Gourma, les 5 et 6 juin 2014 au profit de journalistes et de représentants de syndicats et d’Organisations de la société civile (OSC).
Selon le Centre d’information, de formation et d’études sur le budget (CIFOEB), entre 12 et 35% des budgets de l’Etat burkinabè et ses démembrements sont consacrés aux marchés publics. Un quota qui est assez important aux yeux de ses responsables qui estiment de ce fait que les marchés publics ne doivent plus être le domaine exclusif de l’Etat et du secteur privé. Ces derniers doivent plutôt intégrer l’ensemble des acteurs organisés, notamment les OSC et les médias, considérés comme des acteurs de veille. C’est pourquoi dans sa mission de promotion de la bonne gouvernance, la structure a initié une formation à Fada N’Gourma, chef-lieu de la région de l’Est, les 5 et 6 juin 2014 à l’intention d’une trentaine de journalistes et de représentants d’OSC de la commune. La formation a porté sur le thème: «L’intégrité et la transparence dans la passation des marchés publics». L’objectif était de permettre aux acteurs de la société civile et des médias d’avoir une vue d’ensemble et une compréhension du cycle de passation des marchés publics et des problèmes de corruption qui y sont parfois liés. C’est une formation qui fait suite à une autre sur «Les instruments légaux d’accès à l’information budgétaire», tenue les 3 et 4 du même mois. Des thèmes relatifs entre autres au processus d’achat, aux mesures prises contre la corruption dans la gestion des marchés publics, aux stratégies d’intervention des médias et OSC ont été développés durant les deux jours. Des situations vécues par certains participants ainsi que des pratiques peu recommandables d’autorités communales ont aussi été portées sur la table de discussion pour plus de compréhension. La rencontre fut aussi une occasion pour la société civile et les journalistes de Fada N’Gourma de renforcer leur collaboration afin de mieux veiller sur les ressources publiques. Ils ont, en effet, pris l’engagement de mettre en place les semaines à venir un plan d’actions commun.
Pour le formateur principal, Hermann Doanio, il y a des raisons de se réjouir au vu du déroulement des travaux de l’atelier. «A l’issue de ces quatre jours de renforcement des capacités (il avait assuré la formation précédente) nous sommes vraiment satisfaits non seulement du niveau de participation mais surtout parce qu’il y a de véritables engagements qui ont été prises pour le suivi budgétaire», s’est-il réjoui.
