Ouagadougou (Burkina) - L’inhumation, la veille, du juge constitutionnel Salifou Nébié fait, ce mardi, la Une de la plupart des journaux burkinabè qui mettent également l’accent sur la tension ayant marqué l’enterrement.
« Inhumation du juge Salifou Nébié : Consternation et colère, hier au cimetière », affiche à sa Une le benjamin des quotidiens burkinabè, Aujourd'hui au Faso.
Ce journal informe que feu Salifou Nébié, précédemment juge au Conseil constitutionnel, a été conduit à sa dernière demeure, hier lundi, au cimetière de Gounghin à Ouagadougou.
Aujourd'hui au Faso rappelle que le magistrat de grade exceptionnel avait été retrouvé mort aux environs de Saponé (50 km au sud de Ouagadougou), dans des circonstances non encore élucidées.
« Hier lundi, des jeunes des organisations de la société civile, les amis, connaissances et membres de la famille du défunt ont battu le pavé, du domicile familial au cimetière municipal, où repose désormais le juge constitutionnel », écrit Aujourd'hui au Faso.
Pendant ce temps, L'Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés, titre : « Mort suspecte du juge Nébié : Pourvu qu'il ne soit pas enterré avec le dossier », écrit-il, s'exclamant « Enfin porté sous terre ! ».
Selon Paalga, il aura fallu attendre deux bonnes semaines pour que la famille puisse organiser les obsèques du juge constitutionnel.
Et le journal de confirmer que les obsèques, intervenues hier lundi au cimetière de Gounghin, ont été marquées par l'explosion de colère d'une partie de la foule.
« Contraint par la huée d'interrompre son discours, le président du Conseil constitutionnel, Dé Albert Milogo, a dû être exfiltré par la sécurité et son véhicule a été caillassé », souligne L'Observateur.
De son côté, le quotidien national Sidwaya affiche à sa Une : « Inhumation du juge Salifou Nébié : Larmes et amertume au cimetière », ajoutant que « le ministre de la Justice appelle à la retenue.
Quant à Le Quotidien, il titre : « Inhumation du juge Salifou Nébié : Grande mobilisation pour demander justice », là où le bimensuel L'Evènement renseigne que : « La colère des jeunes au cimetière a failli tout faire basculer».
L'Evènement se demande également : « Salifou Nébié : Un autre assassinat sans assassin ?».