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L`Observateur Paalga N° 8638 du 10/6/2014

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Sébastien Aboubacar Ranc (agent de joueurs): ’’Ce n’est pas le moment de se passer de Bancé’’
Publié le mardi 10 juin 2014   |  L`Observateur Paalga


Match
© aOuaga.com par A.O
Match Burkina-Algérie : ultime conférence de presse des Etalons
Jeudi 10 octobre 2013. Ouagadougou. Le staff technique et des joueurs des Etalons, l`équipe nationale senior de football, ont animé une conférence de presse d`avant-match à deux jours de la rencontre qui va les opposer aux Fennecs d`Algérie dans le cadre des matchs de barrage de la coupe du monde Brésil 2014. Photo : Aristide Bancé


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Depuis qu’il avait fait signer un contrat de deux ans à Paulo Duarte au Mans FC (à l’époque en Ligue 1 en France), Sébastien Aboubacar Ranc a commencé à s’intéresser au football burkinabè. La preuve, il ne rate jamais un match des Etalons, à Ouaga comme à l’extérieur. Le 21 mai dernier, il était au stade du 4-Août à l’occasion du match amical international Burkina # Sénégal (1-1). Agent de joueurs et organisateur des matches de la sélection en France, il affirme que des jeunes sont prêts à défendre les couleurs nationales et que se passer de Bancé à l’heure actuelle n’est pas une bonne option.

A quand remonte votre attachement au football burkinabè ?

Il remonte à 2009, lorsque j’étais le manager de Paulo Duarte, l’ex-sélectionneur des Etalons du Burkina. C’est moi qui lui avais fait signer, à l’époque, un contrat d’entraîneur au Mans FC. Pour tout dire, je l’ai amené dans mes bagages en France et lui au Burkina Faso. Aujourd’hui, chacun fait sa route.

Vous n’êtes plus le manager du technicien portugais ?

Nous ne sommes plus ensemble et la vie continue pour l’un et l’autre.

Avez-vous joué au football comme lui ?

Comme les jeunes, j’ai joué au foot. Cela a commencé au quartier et ensuite j’ai intégré un club. A l’époque, on avait les 17 et 19 ans nationaux. C’est le meilleur niveau où on vit le foot au quotidien. Je me suis arrêté à la porte de la deuxième tranche parce que je n’avais pas tout simplement le niveau. Franchement, je n’avais pas la concentration et la tête sur les épaules alors qu’aujourd’hui ce sont des facteurs nécessaires pour faire une carrière de haut niveau. C’est par la suite que je me suis reconverti agent de joueurs et je suis le président de la structure Paris Capitale Management.

J’habite à Paris et je me balade sur tous les terrains de France et d’Europe. En outre, je suis aussi fréquent à Ouagadougou et je pourrai même ajouter que je suis franco-burkinabè.

Vous étiez au stade du 4-Août le mercredi 21 mai dernier lors du match amical international Etalons # Lions du Sénégal qui s’était soldé par un nul (1-1). Comment avez-vous trouvé la prestation de l’équipe burkinabè ?

En fait, c’est un match de fin de saison puisque la date FIFA du mois d’août a été supprimée et c’est la reprise pour la plupart des clubs. Je crois que c’est une bonne chose pour nous de nous tester face à de grandes équipes.

Le Sénégal en est une et j’ai trouvé que, de part et d’autre, le rythme était tempéré avec des phases assez plaisantes dans le jeu.

Des joueurs, du côté burkinabè, vous ont-ils épaté par leur comportement sur le terrain ?

Le jeune Bertrand Traoré a joué sans complexe et pour moi, il a su prendre le jeu à son compte. Certains joueurs ne l’ont pas fait et je mets cela sur le compte du manque de fraîcheur. Bertrand, malgré son jeune âge, dégage une maturité et c’est un bon signe pour l’avenir. Ensuite, il y a Charles Kaboré : en bon capitaine, il a mouillé le maillot.

Sur le but sénégalais, pensez-vous que la responsabilité du gardien de but, Abdoulaye Soulama, est engagé ?

Je revois ce coup franc et le tir somptueux de Pape Kouly Diop qui fait mouche. C’est un super joueur au passage et je crois que c’est trop facile de taper sur Soulama. Dans la tribune où je me trouvais, on pointait du doigt le gardien de but. Moi, je dis non. On a un super tireur de coups francs qui a nettoyé la toile d’araignée qu’il y avait dans la lucarne.

Je retiens que ce but est splendide et puis, Soulama n’est pas invincible. C’est un gardien de but comme tout autre, et moi je préfère mettre en avant la qualité du tireur.

Dagano, on le sait, n’a pas été retenu par l’entraîneur pour ce match amical international. On imagine que c’est une façon pour Paul Put de l’envoyer à la retraite, et on dit même que Bancé devrait être sur le même chemin. Qu’en pensez-vous ?

C’est le choix de Paul Put s’il envoie Dagano à la retraite. Mais si mes statistiques sont bonnes, je crois qu’il a été le meilleur buteur de son championnat. Bon, je ne vais pas polémiquer sur le choix d’un entraîneur et sa retraite, c’est avec les Etalons.

En ce qui concerne Bancé, Je ne pense pas que ce soit une bonne idée de se passer de lui. C’est le seul attaquant costaud qu’on a et un tel profil n’est pas à négliger. Si vous prenez les Sénégalais, ils ont six ou sept attaquants du même profil, ce qui n’est pas le cas chez nous. Bancé sait tenir une défense et jouer dos au but pour ouvrir des boulevards aux autres. Quand il est dans de bonnes dispositions, n’oubliez pas qu’il est capable de procurer du plaisir au public.

Une cure de jouvence n’est-elle pas aujourd’hui nécessaire dans la perspective de la Coupe du monde 2018 ?

Oui, tout à fait. Mais il est trop tôt pour écarter les titulaires. Dans l’équipe, nous avons beaucoup de joueurs expérimentés et ce n’est pas le moment de les remplacer par des jeunes. Il faut être réaliste. Cependant, votre question est intéressante dans la mesure où vous vous projetez dans l’avenir.

Effectivement, je suis pour une cure de jouvence et certains joueurs, éventuellement, peuvent intégrer cette équipe nationale. Si je le dis, ce n’est pas parce que je suis le manager de certains joueurs. Il y a des jeunes qui sont professionnels dans certains clubs européens, et je crois qu’il faut les intégrer petit à petit afin qu’ils se familiarisent avec la haute compétition.

Deux ou trois joueurs par match, ce serait une bonne chose même s’ils ne terminent pas la rencontre. L’essentiel étant de préparer l’avenir qui est 2018 en Russie. C’est déjà un bon début avec Victor Nikiéma face au Sénégal et Abdoul Aziz Kaboré de Valenciennes contre les Comores.

Ces deux joueurs (ce sont des milieux de terrain) n’ont pas joué mais ils ont appris aux côtés de Charles Kaboré, de Djakaridia Koné, d’Abdoul Razak Traoré et même de Pitroipa. C’est un luxe d’avoir des jeunes dans des clubs européens et ce serait dommage de s’en passer.

En attendant de voir si on en tiendra compte, une échéance se profile à l’horizon : les éliminatoires de la CAN 2015. On le sait, l’Angola et le Gabon sont les adversaires du Burkina et le troisième pourrait être le Kenya ou le Lesotho. Pensez-vous que les vice-champions d’Afrique ont les moyens de se tirer d’affaire dans le groupe C pour faire le voyage au Maroc?

Franchement, au regard des autres groupes, je me dis que notre équipe est bien lotie. Notre client le plus sérieux est l’Angola qui n’est pas facile à battre sur son terrain, à Luanda. C’est un pays qui dispose de grands moyens et l’aide à la sélection nationale angolaise est conséquente.

Le Burkina est aussi sur cette voie et je remercie au passage le ministre des Sports et des Loisirs, le colonel Yacouba Ouédraogo, et le président de la Fédération burkinabè de football, le colonel Sita Sangaré, qui font des efforts pour que l’équipe nationale soit dans de bonnes conditions.

C’est un match qui sera électrique de même que celui contre le Gabon. Je pense qu’à domicile, on peut battre tout le monde. Maintenant, il s’agira de gérer la pression à l’extérieur et de prendre au moins trois points. Avec 12 points, en principe, les choses devraient bien se passer.

Quant aux deux autres équipes, il faudrait se méfier parce qu’elles peuvent créer la surprise. Nos concurrents, sachant que le Burkina trimbale une étiquette de vice-champion d’Afrique, vont tout donner dans la bataille.

En septembre et octobre prochains, il nous faudra 18 ou 12 points pour passer et je ne doute que les Etalons feront le jeu.

Que devient Louckmane Ouédraogo, que vous avez fait signer dans un club français ?

Ce joueur, dont je suis le manager, a signé un contrat de trois ans à Chamois Niortais, un club de Ligue 2 qui a terminé la saison en quatrième position. Lors de la première saison, il avait joué une dizaine de matches. Avec l’équipe réserve, il avait inscrit autant de buts avec des passes décisives.

Cette année, son coach a misé sur des joueurs expérimentés et j’étais contraint, en octobre dernier, de le prêter à l’équipe de Boulogne-sur-Mer, laquelle évolue en national, l’équivalent de la troisième division.

Louckmane avait besoin d’un temps de jeu et son éclosion, je la vois pour la saison 2014-2015. Je voudrais, en ce qui le concerne, clarifier les choses pour que des gens arrêtent leurs critiques qui ne sont pas fondées.

Louckmane est un ancien pensionnaire de Feyenoord du Ghana. A 19 ans, il a été prêté à l’ASFA-Y et à la fin de son contrat, il était retourné dans son club.

De là-bas, Louckmane a été transféré à Chamois Niortais. J’en parle parce que beaucoup de gens ignorent qu’il n’appartient pas à l’ASFA-Y.

J’ai lu dans la presse que l’ASFA-Y n’a rien perçu dans ce dossier et j’estime que c’est un manque de professionnalisme. Je suis souvent à Ouaga et on m’aurait approché pour bien comprendre l’affaire.

Quand on est propriétaire d’un bien, naturellement on en récupère les jus du fruit mais quand on n’est qu’un locataire, il ne faut pas s’attendre à bénéficier de quelque chose.

Je ne comprends donc pas que des supporters et même des dirigeants de l’ASFA-Y m’interpellent sur ce transfert. Pour moi, le poussin est mort dans l’œuf.

Je voudrais dire que depuis cinq ans, je viens en moyenne dix fois par an au Burkina. Je suis le football burkinabè et j’ai des antennes qui me font des rapports sur le championnat national.

A ce jour, j’ai fait signer sept joueurs burkinabè dans des clubs en France. Ils ont pour noms : Fadil Sido (Ligue 1 FC Metz, milieu offensif), Rashade Sido (Ligue 1 Sporting club de Bastia, milieu offensif), Zaniou Sana (Ligue 1 Toulouse football club, avant-centre), Abdoul Aziz Kaboré (Ligue 2 Valenciennes FC, milieu), Louckmane Ouédraogo (Ligue 2 FC Niort, ailier droit), Cheick Rachid Coulibaly (D2 Portugal).

En exclusivité, je vous annonce que le jeune Faïçal Ouédraogo (Majestic FC), qui vient de jouer les éliminatoires de la CAN juniors 2015 contre le Mali, est proche de Brest (Ligue 2).

Je pense sincèrement que ce sont des joueurs à suivre si vraiment on veut faire de la relève une priorité. Mais le joueur qu’on pourrait dès maintenait intégrer est Abdoul Aziz Kaboré. C’est un bon milieu défensif qui peut suppléer Charles, Djakaridia et bien d’autres. Il a 20 ans et il a eu à me dire qu’il est à l’écoute et prêt à porter les couleurs nationales. Somme toute, la parole est au staff technique.

Justin Daboné

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